Bien avant la crise du coronavirus, 3 400 lits ont été supprimés en 2019 dans les hôpitaux en France
Le ministère de la Santé publiée a publié une étude qui fait ressortir que les cliniques et les hôpitaux ont réduit leur capacité d'accueil de 0,9% en 2019.
Depuis plusieurs années des ‘lits d’hôpitaux’ ont été supprimés dans les hôpitaux et les cliniques (3 005 établissements publics et privés) et cette tendance se confirme. En 2018, 4.200 lits avaient déjà été supprimés, et 3 400 en 2019, observe la Drees (direction statistique des ministères sociaux). Durant ce laps de temps, 1 500 places d’hospitalisation partielle ont été créées pour l’accueil de jour ou de nuit et les unités ayant des activités d’anesthésie, de chirurgie ambulatoire ou de médecine ambulatoire. À la moindre épidémie nécessitant environ 10% à 15% de la capacité de réanimation (soit 1000 patients supplémentaires) la France est sous ‘pression sanitaire’.
Grèves et manifestations
Ont remarque que les grèves et manifestations qui ont agité l’hôpital l’an passé n’ont pas inversé la tendance puisque les hôpitaux et cliniques perdent des lits (il manque en particulier des lits de réanimation). Ce manque de lits et cette étude tombe alors que la Covid-19 repart de plus belle. Dans un récent entretien sur France bleu, Gilles Sackepey (PCF et maire d’Etivey (Yonne, 89)) expliquait : “Dans le département, on est victime de manière insidieuse, de tout ce qui se passe. On souffre tous de ces milliers de lits d’hôpitaux qui ont été fermés. Si notre département a été en zone rouge, c’est à cause de ce manque de lits d’hôpitaux. Et avant même le Covid, on a manifesté à Auxerre, à Sens. On s’est battu contre la fermeture des urgences à Tonnerre...” explique l’élu.