Béziers : un homme et une infirmière interpellés pour un faux pass
En début de mois à Béziers, un homme de 34 ans et une infirmière de 55 ans ont été interpellés et placés en garde à vue pour un faux pass sanitaire délivré.
Le 6 décembre dernier, après avoir été interpellés, un homme de 34 ans et une infirmière de 55 ans ont été placés en garde à vue au commissariat de Béziers (Hérault). Il leur est reproché la délivrance d’un faux pass sanitaire suite à une vaccination non effective contre la Covid-19. Concrètement, comme rapporté par le Midi Libre, le trentenaire a expliqué qu’il n’avait pas confiance en ces vaccins. Il a reconnu qu’il lui fallait malgré tout être officiellement protégé afin d’obtenir un pass sanitaire et ainsi poursuivre ses activités musicales. L’infirmière, qui connaissait cet employé de l’Éducation nationale, aurait voulu lui rendre service.
Faux pass sanitaire : l’homme s’en vantait, avant d’être interpellé
Le procureur de la République à Béziers Raphaël Balland a indiqué que, “travaillant au sein du centre de vaccination de Béziers, cette infirmière avait accepté de s’organiser afin [d’]accueillir elle-même [cet homme] pour faire semblant de lui administrer une première dose de vaccin le 23 juin, permettant à cet homme d’obtenir une attestation de première vaccination. Un second rendez-vous a été fixé le 3 août pour faire semblant de lui administrer la seconde dose”. Mais en se vantant de cette entourloupe auprès de son entourage, cet homme avait éveillé des soupçons. Un appel anonyme émis auprès du centre de vaccination avait ensuite donné l’alerte.
Jugement attendu pour février 2022
Les deux mis en cause ont reconnu les faits. Présentés au parquet, ils sont depuis poursuivis pour “escroquerie” et “complicité d’escroquerie”. En attendant leur jugement, attendu pour le 28 février 2022 devant le tribunal correctionnel de Béziers, le juge des libertés et de la détention les a placés sous contrôle judiciaire. L’infirmière, qui n’officiait déjà plus au centre de vaccination de Béziers depuis septembre, est défendue de reprendre son activité d’ici là. Il lui faudra de même se soumettre à des soins psychologiques du fait d’une fragilité mentale. Son patient et elle encourent notamment un maximum de cinq ans de prison et 375 000 euros d’amende. La professionnelle de santé pourrait également écoper d’une interdiction d’exercer de cinq ans ou définitive.