Béziers : un couple ruine un voisin veuf et ayant été victime de deux AVC
Vendredi, le tribunal correctionnel de Béziers a condamné une famille jugée coupable d'avoir ruiné un voisin septuagénaire affaibli par deux AVC et la disparition de son épouse.
Le jugement a été rendu vendredi par le tribunal correctionnel de Béziers. Un couple et leurs deux enfants de Portiragnes (Hérault), ainsi reconnus coupables d’avoir abusé de la faiblesse de leur voisin affaibli par deux AVC et la disparition de son épouse, ont été condamnés à des peines de prison, au remboursement de quelque 50.000 euros et au paiement de 5.000 euros de préjudice moral et de frais de justice.
Une famille qui a donc extorqué à leur voisin, âgé de 70 ans, un peu plus de 50.000 euros en l’espace de deux ans. Le Midi Libre ajoute même que ces personnes ont “purgé les comptes en banque” de l’homme, “se sont aussi servis de sa carte bancaire, de ses carnets de chèques et ont consenti au nom de la victime des crédits à la consommation”. Sa voiture et plusieurs meubles lui ont même été pris.
De la prison pour une famille ayant abusé de la faiblesse d’un voisin
La femme de cette famille est également parvenue à se faire inscrire sur le testament de son voisin en tant que légataire universelle, alors que le septuagénaire a une fille. Elle a enfin requis de percevoir l’assurance obsèques de son voisin après sa mort.
L’affaire est remontée aux oreilles des autorités lorsque l’office HLM est venue réclamer au septuagénaire trois mois de loyers impayés, alors qu’il percevait 2.500 euros de pension mensuelle.
“Ils n’ont rien prémédité. Ils ont compris leur erreur”
Me Guigues, l’avocat de la famille, estime qu’il s’agit là d’“un dossier urticant” “représentatif de la faiblesse humaine et des dégâts de l’arrivée de l’argent facile”. Et tout en reconnaissant que l’“on ne roule pas sur l’or dans cette famille limitée dans son comportement et son raisonnement”, le défenseur a tenu à souligner “la belle facette de cette famille qui a aidé ce couple de voisins, puis le mari quand il a perdu sa femme. Ils ont fourni un service, et il a aussi consommé de la nourriture qui était payée par cet argent pris sur son compte. Il a fallu que la mise en cause ait des ennuis de santé pour que tout soit découvert. Mais ils n’ont rien prémédité. Ils ont compris leur erreur.”
Le représentant de la partie civile Me Mignen, pour qui “ces gens simples sont arrivés à une situation abjecte”, avait requis deux ans de prison avec sursis pour la mère, un an pour le père et trois mois pour les enfants.