Bangladesh : elle meurt brulée vive après voir dénoncé le directeur de son école pour agression sexuelle
Au Bangladesh, une jeune femme âgée de 19 ans est morte brûlée vive après avoir dénoncé le directeur de son école pour agression sexuelle. Selon la police, l'homme, depuis appréhendé, aurait menacé l'élève de la tuer si elle ne retirait pas sa plainte.
Le drame est arrivée la semaine dernière, le mercredi 10 avril. Une jeune Bangladaise de 19 ans a perdu la vie après avoir été brûlée vive. Quatre jours plus tôt, un groupe l’avait dirigée vers le toit de l’école islamique où elle étudiait. Parmi ces personnes se trouvaient des camarades de classe.
Il a alors été demandé à Nusrat Jahan Rafi de retirer sa plainte. La jeune femme avait ainsi entamé une telle démarche après avoir été sexuellement agressée par le directeur de son établissement. Après avoir refusé le retrait de sa plainte, la Bangladaise a été attachée avec une écharpe avant d’être aspergée de kérosène. Ses agresseurs ont ensuite mis le feu à ses vêtements, rapporte franceinfo.
Abusée par son directeur, elle refuse de retirer sa plainte et est brûlée à 80%
Nusrat Jahan Rafi a ensuite été transportée à l’hôpital, mais 80% de ses corps ayant été brûlé, elle a finalement succombé à ses blessures. Dix-sept personnes suspectées d’avoir été impliquées dans sa mort ont depuis été appréhendées. L’une d’elles a accusé le directeur de l’école d’avoir commandité ce qui apparaît tel un assassinat.
L’officier de police en charge de l’enquête a déclaré que le directeur “avait dit [à ces personnes] de faire pression sur Nusrat Jahan Rafi pour qu’elle retire sa plainte ou de la tuer en cas de refus de sa part”. Selon les forces de l’ordre, il avait été prévu de faire passer cette mort pour un suicide, un plan ayant visiblement échoué puisque la jeune femme avait réussi à se libérer.
Elle avait enregistré une vidéo confirmant ses accusations
Avant de décéder, Nusrat Jahan Rafi a enregistré une vidéo dans laquelle elle confirme ses accusations envers le directeur, en donnant au passage l’identité de plusieurs de ses agresseurs : “Il m’a touchée. Je me battrai contre ce crime jusqu’à mon dernier souffle.”
Le Bangladesh a été soufflé par ce drame, que la population a ainsi dénoncé. La Première ministre Sheikh Hasina a assuré qu’aucun “coupable n’échapperait à l’action légale”, alors que la directrice pour l’Asie du Sud de Human Rights Watch a souligné le risque d’une affaire peu prise au sérieux par les autorités : “Le meurtre horrible d’une femme courageuse qui demandait justice montre à quel point le gouvernement du Bangladesh manque à ses engagements vis-à-vis des victimes”.