Avignon : 18 ans de réclusion pour le “violeur des balcons”
Abdelhamid Zouhari a été condamné jeudi 28 juin à 18 ans de prison par les assises du Vaucluse pour des agressions commises entre 2013 et 2015.
Vingt années de prison avaient été requises par l’avocat général dans cette affaire qui a connu son dénouement jeudi à Avignon (Vaucluse).
Abdelhamid Zouhari, 35 ans et surnommé le “violeur des balcons” était accusé d’avoir violé six femmes à leur domicile entre 2013 et 2015. Mais aussi poursuivi pour quatre “tentatives de viol”, “violation de domicile”, “vol avec arme” et ” vol avec violence”.
Une période de sûreté des deux-tiers
Père de deux enfants, divorcé, il s’en tentait toujours au même mode opératoire : il s’introduisait chez ses victimes, habitant dans des résidences de 2 ou 3 étages, en passant par les fenêtres laissées ouvertes. Auparavant, il s’assurait qu’elles vivaient seules, simplement en observant la nature du linge séchant sur leur balcon.
Les mains gantées, le visage caché, il les obligeait par la suite à nettoyer les lieux à la javel, allant même jusqu’à disperser des cristaux pour effacer ses traces chez l’une d’entre elles. Cependant, les enquêteurs avaient relevé de l’ADN.
“C’était incontrôlable, comme un appel”
Il sera finalement interpellé après qu’un témoin l’a vu escalader le mur d’un immeuble, et indiqué à la police le type de véhicule utilisé. Cet ancien employé du secteur agroalimentaire qui se trouvait au chômage avait fait des aveux très précis. Addict à la cocaïne, il avait déclaré aux enquêteurs : “C’était incontrôlable, comme un appel, une association d’idées”.
En outre, il a confié avoir ressenti “d’affection” et de “se venger de son ex-femme”. Une psychologue dessiné le portrait d’un “violeur gentleman”, avide “de se rassurer sur sa virilité”. Dans son imaginaire, il liait les fenêtres laissées ouvertes à une “invitation”. Détail glaçant : L’une des victimes a raconté qu’elle avait eu le sentiment que son agresseur avait agi comme si elle était sa femme.