Attentats du 13 novembre : une victime amputée toujours pas reconnue invalide par l’État
Gravement blessé à la jambe lors des attentats du 13 novembre au point d'avoir dû être amputé, Djamel ne bénéficie cependant toujours pas du statut d'invalidité.
Bientôt neuf mois après les attentats du 13 novembre ayant fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés, il n’attend possiblement plus que l’État français le reconnaisse officiellement dans sa situation officielle. Lors de ce jour, Djamel aura ainsi été gravement touché à la jambe par quatre balles de kalachnikov alors qu’il se trouvait sur la terrasse de la Belle Équipe.
La blessure se sera révélée suffisamment importante pour que Djamel soit notamment amputé du pied droit. À plusieurs reprises, le président Hollande lui a promis un statut d’invalidité ccensé lui permettre de pouvoir survivre financièrement avec son nouveau handicap. Mais à l’heure actuelle, Djamel ne bénéficie toujours pas de ce statut.
Toujours pas reconnu invalide après les attentats, il entame une grève de la faim
Avec la nomination d’une secrétaire d’État chargée des victimes en la personne de Juliette Méadel, ce genre de situation devrait apparaît rare sinon inexistant. Pourtant, à en croire l’association “13 novembre Fraternité et Vérité”, d’autres personnes se trouveraient dans le même cas que Djamel parmi les 22 blessés demeurant hospitalisés.
L’homme déplore une inaction du gouvernement : “ce secrétariat d’État était là pour nous aider… Ils font tout le contraire !” Et de montrer, à nos confrères de France Info, une récente lettre lui indiquant une nouvelle fois qu’il ne peut prétendre à un statut d’handicapé. Des déconvenues qui l’ont conduit à démarrer dimanche matin une grève de la faim.
La secrétaire d’État assure une régularisation rapide
Une grève qui pourrait s’achever relativement vite, la secrétaire d’État ayant ainsi assuré que Djamel allait recevoir sa carte d’invalidité au plus tard en ce lundi. Mais pour lui qui reste encore sur son lit d’hôpital, avec l’impossibilité de s’habiller seul en raison d’un bras gauche hors d’usage, il s’agit là d’une promesse parmi d’autres non tenues : “Si elle le dit, elle le dit. Mais je ne la crois pas… Elle m’a déjà menti“.