Arabie saoudite : peine de mort requise pour 5 militants des droits de l’Homme
L'Arabie saoudite désire la peine de mort pour cinq militants des droits de l'Homme, lesquels sont accusés d'avoir incité à la contestation au sein de la minorité musulmane chiite. Amnesty International, qui révèle l'information, appelle à l'abandon de ce réquisitoire.
C’est l’ONG Amnesty International qui, par voie de communiqué, a révélé mercredi que l’Arabie saoudite avait l’intention de condamner à mort cinq militants des droits de l’Homme. Tel est ainsi le réquisitoire d’un procureur saoudien qui souhaite la peine capitale pour ces cinq personnes.
Ces dernières, rapporte franceinfo, sont ainsi accusées d’avoir incité à la contestation au sein de la minorité musulmane chiite, et ce dans une région saoudienne de l’est riche en hydrocarbures. Le communiqué d’Amnesty International précise que parmi ces militants se trouve Israa al-Ghomgham, une activiste de renom risquant d’être la première femme d’Arabie saoudite à être exécutée pour son engagement en faveur des droits fondamentaux.
Israa al-Ghomgham, militante des droits de l’Homme, risque la peine de mort en Arabie saoudite
C’est en 2011 que l’engagement d’Israa al-Ghomgham avait commencé à se dessiner. Elle avait ainsi permis d’en savoir davantage sur les manifestations antigouvernementales tenues au sein de la Province orientale. Une région majoritairement peuplée de chiites qui s’estiment persécutés et marginalisés par les représentants du courant sunnite au pouvoir.
L’ONGI Human Rights Watch, qui se joint à la dénonciation d’Amnesty International, rappelle que fin 2015, Israa al-Ghomgham avait été arrêtée à son domicile avec son mari.
L’appel d’Amnesty International aux autorités du pays
Samah Hadid, directrice de campagne pour le Moyen-Orient chez Amnesty International, a déclaré qu’« Israa Al-Ghomgham et quatre autres personnes font aujourd’hui face à la pire peine possible et ce, pour leur engagement dans des manifestations anti-gouvernementales ».
Et d’ajouter que « condamner Israa Al-Ghomgham à la peine de mort enverrait un message horrible que tous les militants peuvent être ciblés de la même manière pour leur manifestation pacifique et leur activisme en faveur des droits de l’Homme ». L’appel de l’ONG est aujourd’hui simple dans son énoncé : « Nous demandons aux autorités saoudiennes d’abandonner leur plan immédiatement ».