Après l’offensive du Hamas contre Israël, les cours du pétrole s’envolent
Le prix du pétrole est déjà haut, en raison de baisses de production voulues par la Russie et l'Arabie saoudite.
Ce weekend, le mouvement islamiste palestinien Hamas a mené une offensive surprise sur Israël. À 13h30 heure de Paris ce jour, le prix du baril de Brent de la mer du Nord prenait 3,29% à 87,36 dollars.
Celui de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en novembre était quant à lui en hausse de 3,42% à 85,62 dollars.
“Une prime de risque géopolitique”
Ole Hansen, analyste chez Saxobank, estime que cette envolée des achats est consécutif d’“investisseurs qui ont ajouté une prime de risque géopolitique dans le prix et une nouvelle demande après la forte correction de la semaine dernière”.
Avec plus de 1 100 morts à l’heure où nous écrivons ces lignes, et l’ordre d’un “siège complet” de la bande de Gaza, Bruno le Maire a dit ce matin :
Je pense que ce que nous pouvons tous souhaiter aujourd’hui, c’est (…) éviter un embrasement régional qui aurait des conséquences politiques importantes et également des conséquences économiques.
Une stabilité à rude épreuve
Tamas Varga, de PVM Energy, indique pour sa part et pour revenir au seul enjeu pétrolier, que “Même si l’équilibre (…) entre l’offre et la demande n’est pas affecté pour le moment, l’attention se porte désormais résolument sur l’Iran, principal soutien” du Hamas.
Toujours selon Tamas Varga, “toute mesure de représailles sur les infrastructures” en Iran, ou “la menace de fermer le détroit d’Ormuz, par lequel transitent quotidiennement 17 millions de barils de pétrole par jour”, pourraient faire “flamber les prix”.
Pétrole : un contexte déjà haussier
La crise survient alors que les prix du pétrole avaient dévissé depuis fin septembre en raison de craintes liées à la demande au regard des difficultés macroéconomiques (taux élevés, inflation, etc.) après des semaines de hausses entrainées par une prolongation des coupes des exportations de la Russie et de la production de l’Arabie saoudite.
Quant à Bruno Le Maire, ce matin, il se voulait optimiste : “Je pense que les conséquences du conflit devraient être limitées, sur le plan économique”. Mais si et seulement si l’embrasement régional est évité.