Angers : un policier condamné à 2 mois avec sursis pour des violences lors d’un contrôle

Mercredi, le tribunal correctionnel d'Angers a condamné un motard de la police nationale à deux mois de prison avec sursis. Le prévenu de 51 ans a ainsi été reconnu coupable de violences sur un automobiliste alors qu'il le contrôlait.

Un motard de la police nationale, âgé de 51 ans et appartenant à la formation motocycliste urbaine (FMU), était récemment jugé pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique ». Mercredi, le tribunal correctionnel d’Angers (Maine-et-Loire) a rendu son verdict, rapporté par 20 Minutes. Dans le détail, il était question ici de faits de même nature mais de temporalité différente. Les premiers avaient ainsi été commis en novembre 2019, et les autres en mai et juin 2020.

Jugé pour trois violences, un policier d’Angers condamné pour l’une d’elles

À chaque fois, des motards de la police nationale contrôlaient des automobilistes en infraction. Selon l’accusation et les plaignants, ces contrôles s’étaient achevés par des violences de la part des policiers. Des interventions, nous précise-t-on, auxquelles avait pris part le policier aujourd’hui âgé de 51 ans. La justice l’a certes relaxé des violences les plus récentes, mais l’a condamné pour les faits de novembre 2019.

Les trois victimes avaient parlé de coups injustifiés

Pour le procureur de la République à Angers Éric Bouillard, le prévenu avait « très largement dépassé les limites du raisonnable » et pas forcément dans une seule et unique affaire. Me Pascal Rouiller, avocat du policier, a quant à lui estimé que son client avait eu recours à la force d’une manière « adaptée » et « justifiée » devant des attitudes « belliqueuses ». Deux des interventions avaient au passage eu lieu dans des quartiers dits sensibles d’Angers. À l’IGPN (Inspection générale de la police nationale, ou « police des polices »), les trois victimes avaient parlé de coups reçus injustifiés. Alors que le procureur avait requis six mois de prison avec sursis à l’encontre du motard, le tribunal a décidé d’une condamnation à deux mois avec sursis.