Angela Merkel appelle les européens à défendre les frontières externes
Alors que les principaux dirigeants européens sont réunis à Rome, la chancelière allemande a appelé l'Europe à défendre ses frontières afin d'éviter la montée des nationalismes.
“De la Méditerranée au pôle Nord“, la défense des frontières externes de l’Europe est, pour Angela Merkel, un “défi pour l’avenir de l’Europe“. C’est lors d’une conférence de presse donnée avec Matteo Renzi, le chef du gouvernement italien, que la chancelière allemande s’est exprimée.
Partager le fardeau du flux migratoire
Afin d’éviter un “retour aux nationalismes“, Angela Merkel a appelé à “défendre les frontières externes” de l’Union mais a par ailleurs précisé que les différentes nations devaient “partager le fardeau du flux migratoire” tout en insistant sur la nécessité de “respecter la dignité humaine” des migrants car selon elle, “il n’est pas possible de fermer les frontières“.
L’Italie a, pour sa part, proposé un plan baptisé “Migration Compact” qui se focalise avant tout sur une aide aux pays dont sont originaires les migrants. Ce plan vise aussi à accompagner les pays par lesquels transitent les migrants, notamment la Libye, plaque tournante du départ des migrants. Le chef du gouvernement italien souhaite une véritable “stratégie pour l’Afrique”.
L’Italie en première ligne pour l’accueil des migrants
Après la fermeture de la route des Balkans et les accords controversés négociés avec la Turquie, l’Italie pourrait devenir le point de chute d’un mouvement migratoire et faire face à un afflux massif de migrants arrivés par la mer. Les nouvelles normes, plus draconiennes, mises en place par l’Union Européenne obligent désormais les migrants à faire une demande d’asile dans le premier pays européen qu’ils traversent, l’Italie pourrait donc bien être confrontée à une explosion des demandes.
Par ailleurs, l’absence d’accord sur la répartition des migrants sur le territoire européen et le refus du projet d’amende devrait encore plus compliquer la tâche des italiens. De plus, ces accords portent sur les réfugiés provenant de Syrie, d’Irak et d’Erythrée. Hors, selon les autorités italiennes, ces trois nationalités sont très peu représentées dans les flux de migrants qui proviennent essentiellement d’Afrique.