Alimentation : 50 % des fruits et légumes contaminés par des pesticides à risque en France
L’UFC-Que Choisir vient d’alerter sur la présence encore trop grande de pesticides à risque dans les fruits et légumes en France.
Manger 5 fruits et légumes par jour, cette recommandation est bien connue des Français. Cependant, cela ne signifie pas manger sainement. Dans un nouveau rapport, l’UFC-Que Choisir est venu alerter les citoyens concernant la présence de pesticides dans les fruits et légumes. L’association déclare ainsi que 50 % des fruits et légumes vendus sur le territoire contiennent des fruits et légumes contaminés par des pesticides.
La moitié des aliments contaminés par des pesticides
Afin d’arriver à cette conclusion, l’UFC-Que Choisir est venu effectuer une analyse des 14 000 contrôles sanitaires officiels sur les aliments vendus en France. L’association explique notamment que cette analyse porte sur 70 types de produits et a été effectuée en croisant « les résultats d’analyses de plus de 5 000 aliments d’origine végétale, réalisées en 2019 par les autorités françaises, avec la liste des substances considérées comme possiblement, probablement, voire sans aucun doute dangereuses, par les agences réglementaires françaises ou européennes » afin de pouvoir.
Au total, 150 substances ont été identifiées. Dans les détails, l’UFC-Que Choisir explique que « parmi les aliments les plus contaminés, on trouve les pommes (80 % des échantillons) où l’on détecte fréquemment du fludioxonil (48 % des échantillons), un fongicide suspecté d’être un perturbateur endocrinien, ou encore la quasi-totalité des cerises (92 % des échantillons) notamment contaminées en phosmet (47 % des échantillons) ».
Le taux de contaminations est cependant plus faible sur les fruits et légumes issus de l’agriculture biologique par rapport à l’agriculture intensive. « Par rapport à leurs équivalents de l’agriculture intensive, on relève pratiquement six fois moins d’échantillons de tomates bios contaminées par des pesticides à risques (1 échantillon sur 10 en bio contre près de 6 sur 10 en conventionnel), sept fois moins pour les haricots verts bios et huit fois moins pour les pommes », précise notamment l’association.
Afin d’améliorer la situation et limiter la consommation de fruits et légumes contactés, l’UFC-Que Choisir demande un renforcement du cadre réglementaire national et européen. Elle souhaite notamment la « remise à plat des procédures d’autorisation et notamment l’élaboration de méthodologies officielles pour mieux identifier les composés cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques ou les perturbateurs endocriniens, ainsi que les effets en mélange de substances » ou encore l’interdiction immédiate de commercialisation et d’utilisation des molécules les plus à risques, à titre de précaution.