Algérie : Bouteflika réitère sa demande à la France de reconnaître les souffrances de la colonisation
Mercredi, jour de commémoration de l'indépendance de l'Algérie acquise le 5 juillet 1962, le président Bouteflika a redemandé à la France de reconnaître les souffrances liées à la colonisation.
Durant sa compagne présidentielle, le candidat Emmanuel Macron avait qualifié la colonisation de l’Algérie par la France de crime contre l’humanité. Une position qui lui avait valu de nombreuses critiques, auxquelles il aura d’ailleurs répondu en indiquant qu’il fallait selon lui “clôturer ce deuil” de la guerre d’Algérie et qu’il était nécessaire “pour cela avoir le courage de dire les choses et de ne céder à aucune simplification”.
Et mercredi, lors du 55e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie acquise le 5 juillet 1962, le président Abdelaziz Bouteflika a de nouveau sollicité la France pour une reconnaissance réitérée des souffrances infligées au peuple algérien.
La requête de Bouteflika à la France pour un “partenariat d’exception” plus serein
Dans des propos diffusés par l’agence de presse officielle APS et rapportés par 20minutes.fr, le chef d’État algérien a ainsi déclaré que “notre peuple exige toujours une reconnaissance de ses souffrances de la part du colonisateur d’hier, la France”.
Et d’ajouter que “le partenariat d’exception [NDLR : bâti entre les deux pays depuis fin 2012] gagnera en sérénité et en élan dans une reconnaissance des vérités de l’Histoire”.
Hollande avait reconnu des “souffrances” en 2012
Jamais des excuses n’ont été présentées par la France, ni même une quelconque repentance pour sa colonisation du pays algérien. On se rappelle toutefois du pas en avant observé par le président Hollande le 20 décembre 2012 devant le parlement algérien, où l’exécutif français avait ainsi reconnu “les souffrances” causées par cette colonisation.
Il s’agissait là du dernier véritable rapprochement entre les deux nations, après la colère et l’incompréhension provoquées par une loi française, depuis abrogée, votée en 2005 et dans laquelle était mentionné “le rôle positif de la colonisation”. Désormais président de la République française, Emmanuel Macron va maintenant avoir à affirmer sa position sur la question, en sachant qu’il est attendu pour un déplacement à Alger à une date ultérieure.