Air France condamnée par la justice à rembourser le billet retour d’un passager absent à l’aller
Vendredi, la justice a condamné la compagnie aérienne Air France à rembourser le billet retour d'un passager après l'avoir annulé au motif que ce voyageur ne s'était pas présenté à l'aller.
Le verdict de cette histoire a été rendu vendredi par le tribunal d’instance de Toulouse (Haute-Garonne). La compagnie aérienne Air France a été condamnée à rembourser le billet retour d’un passager qu’elle avait annulé au motif que ce voyageur n’avait pas effectué le trajet aller.
Ouest-France rapporte que ce passager, qui ne s’était donc pas présenté à l’aller, avait été contraint d’acheter un nouveau billet pour réaliser le voyage retour. Air France aura par la suite fait l’objet d’une poursuite en justice.
Air France devra rembourser le billet retour et indemniser le voyageur
Outre l’obligation de rembourser le billet retour de ce voyageur, la compagnie aérienne devra lui payer 500 euros de dommages et intérêts au titre de préjudice moral. Le communiqué de Me Stella Bisseuil stipule de même qu’Air France aura à s’acquitter de 800 euros de frais de défense.
En mai dernier, l’avocate avait déclaré que la pratique du “no show” était “contraire aux conditions générales de vente qui prévoient l’application d’un surcoût, mais en aucun cas l’annulation pure et simple du billet retour”.
Aller-retour : la nécessité de racheter un billet si l’aller ne peut être effectué
Qu’est-ce que le “no show” ? Cette pratique consiste tout simplement, pour la compagnie aérienne, à annuler le billet retour d’un voyageur si celui-ci, pour une quelconque raison, n’a pas été en mesure de prendre son vol aller.
Le tribunal d’Aulnay-sous-Bois avait été saisi de l’affaire après que le tribunal de Toulouse avait témoigné de son incompétence à traiter le dossier. Dans un premier temps, la justice avait favorablement répondu à l’argument de l’avocat d’Air France selon lequel le plaignant doit saisir le tribunal dont dépend le siège de la compagnie.
Selon Me Bisseuil, qui avait fait appel de cette décision, “le juge s’était trompé”. Elle ajoute qu’“en matière d’aviation et de transport en général, il y a deux règles de compétence : le siège social du défendeur et le lieu de départ ou le lieu d’arrivée”.