Afghanistan : de nouveaux pourparlers de paix prévus avec les talibans
Le gouvernement d'Afghanistan a l'intention de proposer un cessez-le-feu aux rebelles talibans fin juillet, et ce à l'occasion d'un second tour de négociations.
Le gouvernement d’Afghanistan et les rebelles talibans avaient déjà amorcé des discussions, lesquelles eurent lieu les 7 et 8 juillet à Murree (Pakistan) sans que l’on sache précisément après coup la teneur du dialogue. Toujours est-il qu’à l’issue de ce premier contact, les deux parties avaient fait savoir qu’elles consentaient à le renouveler.
Ces prochaines discussions sont attendues pour se dérouler le 30 ou le 31 juillet prochain, et si l’on ignore à l’heure actuelle le lieu qui accueillera la rencontre (il ne s’agira vraisemblablement pas une fois encore du Pakistan), La Croix estime que la Chine figure en bonne position sur la liste des destinations privilégiées par Kaboul et les insurgés.
Pourparlers de paix : Kaboul et les talibans rediscuteront fin juillet
Il est relativement simple d’imaginer quel sera le propos énoncé côté afghan, le pays ayant ainsi enregistré un millier de pertes civiles entre janvier et avril dans des combats qui ne semblent pas vouloir prendre fin. Le gouvernement a par conséquent l’intention de proposer un cessez-le-feu aux talibans lors de sa second tour de négociations. C’est en tout cas ce que croit savoir Mohammed Ismaïl Qasimyar, membre du Haut conseil pour la paix (HCP), instance afghane rattachée au gouvernement chargée de nouer un dialogue avec les rebelles dans l’espoir d’un accord de paix.
La bénédiction du mollah Omar ?
Ces négociations se déroulent dans un contexte lourd de combats, alors que les insurgés ne se limitent désormais plus à leurs bastions traditionnels pour mener leurs attaques, au détriment de Kaboul et des provinces du nord. Et si jusqu’à maintenant et pour les insurgés, la tenue de pourparlers de paix était tributaire d’un retrait des soldats étrangers encore présents en Afghanistan, il est possible que ces conditions se soient récemment vues altérées. Notamment après l’intervention du mollah Omar juste avant l’Aïd-El-Fitr, qui avait alors approuvé à demi-mot le dialogue avec l’Afghanistan en déclarant que les « contacts pacifiques avec les ennemis ne sont pas interdits ».