Aéroport de Nice : un pilote confond la piste de décollage avec une voie de circulation
Le 6 novembre dernier à l'aéroport de Nice, un avion qui prenait le départ a été arrêté de justesse après que son pilote a confondu la piste de décollage avec une voie de circulation. Le BEA a depuis ouvert une enquête sur ce "grave" incident".
Les faits remontent à il y a maintenant près de deux semaines, le lundi 6 novembre. Nous sommes en pleine nuit et un Embraer 190 s’apprête à décoller de l’aéroport de Nice avec comme destination la ville portugaise de Lisbonne. Le pilote va cependant se tromper dans sa manœuvre et ainsi confondre la piste de décollage avec une voie de circulation.
Nos confrères de France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur rapportent le déroulé des évènements tel que communiqué par le bureau d’enquête et d’analyse pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) : “L’équipage est autorisé à s’aligner et décoller en piste 04L. Il s’aligne sur la voie de circulation U parallèle à la piste 04L et débute le décollage”.
Le BEA ouvre une enquête après un “grave” incident à l’aéroport de Nice
Et le BEA de poursuivre : “Le contrôleur détecte l’erreur quelques secondes après le début du roulement et demande à l’équipage d’interrompre le décollage. L’avion atteint la vitesse de 92 kt [NDLR : 170km/h,] et parcourt environ 960 mètres. L’équipage fait demi-tour et s’aligne sur la piste 04L d’où il décolle.”
Le bureau, qui qualifie cet incident de “grave”, a depuis ouvert une enquête pour en établir les circonstances de manière précise. L’Embraer 190 est un appareil capable d’accueillir quelque cents passagers.
Une rare erreur de navigation dans le milieu aérien
Cette erreur de navigation, que l’on nous dit extrêmement rare, peut difficilement s’expliquer au regard de certains points. Car s’il convient de souligner que de par son ancienne condition de piste de décollage, la voie de circulation U apparaissait plus large que les taxiways classiques, son balisage lumineux permet toutefois de sensiblement la distinguer de la piste 04L. L’enquête devrait notamment déterminer si, au moment d’embarquer, le pilote était oui ou non sous l’emprise de quelque substance que ce soit, laquelle aurait ainsi pu favoriser cette confusion.