Achats alimentaires : face à l’inflation, les consommateurs se sont détournés des marques
Devant la hausse des prix, les consommateurs ont bouleversé leurs habitudes alimentaires en achetant plus de premier prix et en diminuant la consommation de viande.
Les caddies se vident…
Avec une hausse de plus de 18 % en seulement 18 mois, l’envolée des prix alimentaires a ‘forcé’ les consommateurs à changer leurs habitudes. L’Insee note que ce changement de stratégie a été ‘gagnant’ puisque la hausse des dépenses des ménages a été maîtrisée et limitée à 4,2 % sur la période (chiffres du panéliste Nielsen).
La hausse des dépenses des ménages a été maîtrisée et limitée à 4,2 %
Bilan : moins de viande, moins de poisson et beaucoup plus de premier prix au détriment des marques nationales. Globalement, les achats alimentaires ont chuté de plus de 11 % en 18 mois.
Les achats alimentaires ont baissé de plus de 11 % en 18 mois
Si les consommateurs se détournent des marques, ils cherchent surtout les promotions et recherchent les premiers prix ou les marques distributeurs, moins chères que les marques nationales.
Cette chute de la consommation alimentaire n’a aucun précédent dans les données compilées par l’Insee depuis 1980
« Nos ventes reculent fortement en volume de plus en plus tôt dans le mois, signe que les Français [les habitants] se serrent la ceinture en attendant leur jour de paie. Il y a des ménages qui sautent de plus en plus de repas » analyse un patron de la grande distribution dans un tweet publié par l’économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), François Geerolf qui ajoute : « Cette chute de la consommation alimentaire n’a aucun précédent dans les données compilées par l’Insee depuis 1980« .
Sur un mois, les prix à la consommation seraient stables en juillet 2023, après +0,2 % en juin, selon les tous derniers chiffres de l’Insee.