À Blagnac, les chauves-souris sont le meilleur allié contre les moustiques
L’agglomération cherche à limiter la prolifération de l’insecte, et notamment du moustique-tigre, par tous les moyens.
Et si la meilleure arme contre le moustique était à trouver dans la nature ? Alors que les beaux jours reviennent, les moustiques font leur retour. Depuis quelques années, l’Hexagone doit composer avec la prolifération sur son territoire du fameux moustique-tigre, vecteur potentiel de maladies telles que la Dengue qui sévit actuellement à la Réunion.
À l’heure où l’usage des pesticides est de moins en moins systématique, les autorités sanitaires se penchent sur d’autres moyens moins nocifs pour lutter contre l’insecte. À Blagnac près de Toulouse, on a décidé de favoriser l’installation des chauves-souris, prédateur naturel du moustique.
Hôtels à chauves-souris
Si l’agglomération de Ville Rose multiplie les efforts pour freiner la prolifération du moustique, c’est qu’elle est régulièrement pointée du doigt par ses habitants. Cela a notamment été le cas l’an dernier alors qu’un bébé a dû être hospitalisé à cause de nombreuses piqûres. Une pétition avait même été lancée.
La ville de Blagnac vient donc de mettre en place une nouvelle initiative relayée par nos confrères de 20Minutes. L’idée réside dans l’installation d’abris conçus spécialement pour favoriser l’installation des chauves-souris dans la ville. Des « hôtels à chauves-souris » qu’il est possible d’acheter ou de construire soi-même pour inciter les habitants à en poser chez eux.
Des milliers d’insectes mangés chaque nuit
Le maire de la ville, Joseph Carles, explique à nos confrères que la plupart des abris installés ont été fabriqués par des enfants dans le cadre d’ateliers-découverte et par des agents municipaux. L’enjeu est de taille puisqu’en une nuit, une chauve-souris est capable de manger entre 2000 et 3000 moustiques par nuit. Des opérations similaires sont menées sur la Côte-d’Azur.
Bien entendu, cela ne dispensera pas les autorités et les habitants de fournir les effets nécessaires pour lutter contre la prolifération de l’insecte. Ainsi, chacun est invité à éliminer les points d’eau stagnante favorable à la ponte des moustiques. La municipalité continuera de son côté à traiter ces zones de pontes avec des produits biologiques qui éliminent les larves.
Un plan national, relayé à l'échelle départementale par les préfets, a été déployé pour lutter contre le moustique tigre. Chacun peut y contribuer par quelques gestes simples https://t.co/qsLdq9NSye pic.twitter.com/Jh8DcruxyB
— Toulouse – Mairie et Métropole (@Toulouse) May 6, 2018