À 18,5 milliards de km de nos têtes, la sonde Voyager 2 frôle la panne
Lancée en 1977, elle n'avait une durée de vie estimée que de cinq ans. Elle se trouve désormais hors de notre système solaire et les signaux qu'elle envoie à la Terre mettent 17 heures à nous parvenir.
Après plus de 40 ans de service, on ne peut pas dire que Voyager 2 soit touchée par l’obsolescence programmée. Cependant, le samedi 25 janvier dernier, elle a rencontré un problème technique qui a bien failli signer la fin de son exceptionnelle aventure à travers l’espace. Ou du moins, de sa capacité à communiquer encore avec les spécialistes sur Terre.
Voyager a trop puisé d’énergie
Dans le détail, Voyager 2 devait procéder à une rotation à 360 degrés pour calibrer son magnétomètre. Mais la sonde a trop puisé d’énergie, et le système de sauvegarde a dû prendre le relais, pour envoyer un message d’alerte à la Terre. Un signal qui a mis, étant donné la distance à laquelle elle se trouve (18,5 milliards de kilomètres), 17 heures à arriver. Ajoutons à ce laps de temps quelques heures durant lesquelles les ingénieurs ont dû travailler à la résolution du souci, et donc encore 17 heures pour le retour des instructions hors du système solaire où elle se trouve. La Nasa a indiqué mardi que désormais, “l’état de charge de Voyager 2 est satisfaisant et les instruments fonctionnent à nouveau. Les opérations scientifiques vont reprendre bientôt”.
Here's the skinny: My twin went to do a roll to calibrate the onboard magnetometer, overdrew power and tripped software designed to automatically protect the spacecraft.
Voyager 2's power state is good and instruments are back on. Resuming science soon. https://t.co/4buDM32bap pic.twitter.com/4T856Lpxjm
— NASA Voyager (@NASAVoyager) January 29, 2020