Du sang de dinosaures retrouvé… une piste pour le clonage ?
Des paléobiologistes britanniques ont presque par hasard découvert des restes de sang et de protéines sur des fossiles de dinosaures. Et si ce maériel génétique permettait un clonage ?
Ces paléobiologistes de l’Imperial College de Londres (Grande-Bretagne) viennent de faire une découverte à laquelle il ne s’attendaient visiblement pas. Susannah Maidment, l’une des responsables de cette étude, déclare ainsi ne pas avoir imaginé découvrir des globules rouges et des fragments de protéines lors d’une observation d’ossements de dinosaures.
“À l’origine, nous voulions juste voir ce que l’on trouve dans des os de dinosaures mal préservés, tels ceux qu’a bien voulu nous donner le Musée d’histoire naturelle de Londres. C’était des bouts d’os cassés, en mauvais état. Et nous ne nous attendions pas du tout à y découvrir des fragments de tissus biologiques.”
Globules rouges de dinosaures : des similitudes avec l’émeu
Une surprise s’expliquant à plus d’un titre. En effet, la probabilité de retrouver de tels tissus au sein de restes aussi datés (75 millions d’années) apparaît faible, sans compter qu’aucun signe extérieur ne laissait présager la présence de ces structures cellulaires. Et parmi les cellules observées chez certains spécimens, plusieurs d’entre elles présentaient des points communs avec les globules rouges de l’émeu, un cousin de l’autruche résidant en Australie.
Une structure de microfibrilles proche du collagène ?
Un rapprochement n’ayant rien de surprenant pour Susannah Maidment, dont les propos nous sont rapportés par Le Temps : “Ce n’est pas étonnant car les oiseaux descendent directement des dinosaures. Donc on doit s’attendre à une similitude entre les cellules sanguines de ces deux lignées. Et, si nous avons comparé ‘nos’ cellules avec celles de l’émeu, ce n’est pas par choix, mais tout simplement parce qu’un collègue conservait du sang d’émeu au réfrigérateur”. Les chercheurs se sont également aperçus que la constitution des microfibrilles relevées sur certains restes affichait des similitudes avec la protéine de collagène. Les résultats de cette étude sont à retrouver dans la revue Nature Communications.