Yvelines : un sexagénaire repart du vaccinodrome sans avoir été vacciné
Mercredi à Montigny-le-Bretonneux, dans les Yvelines, un homme de 67 ans venu se faire vacciner est reparti du vaccinodrome sans avoir reçu sa dose. Récit de cette apparente aberration.
Comme l’a récemment exprimé le président Macron, la campagne de vaccination est train de s’accélérer en France avec notamment la transformation de certains lieux en vaccinodromes. Depuis lundi dernier, rapporte Le Parisien, le vaccinodrome de St-Quentin-en-Yvelines (Yvelines) administre chaque jour près de 2 000 doses. Mercredi, Frédéric, 67 ans, avait quitté son domicile pour se rendre douze kilomètres plus loin à Montigny-le-Bretonneux. Il comptait ainsi recevoir la première dose du vaccin Pfizer.
Atteint d’une comorbidité, à 67 ans, il espérait se faire vacciner
“On était contents et rassurés. En plus, on avait vu la veille un reportage télé au vélodrome où tout se passait très bien”, raconte l’épouse de Frédéric. De par une hypertension et un accident vasculaire cérébral (AVC), le sexagénaire entrait dans la cible des bénéficiaires prioritaires de la vaccination. “J’avais une ordonnance de mon médecin traitant”, explique-t-il, “j’avais aussi imprimé tous les justificatifs au cas où on me les demande sur place”. Des précautions qui n’ont toutefois pas suffi.
On le met finalement sur liste d’attente
L’homme s’était connecté à l’application gouvernementale Tous AntiCovid, avait sélectionné le lieu de vaccination le plus proche de son domicile et avait été automatiquement renvoyé vers Doctolib. Frédéric s’était surpris du nombre conséquent de “créneaux disponibles”. Deux rendez-vous pour chacune de deux doses avaient alors été pris. Trois jours plus tard, soit mercredi, le sexagénaire a toutefois déchanté. “J’ai attendu une heure et demie avant d’être finalement pris en charge. Le docteur me fait rentrer dans un box avant de vérifier les documents prouvant que je suis bien éligible à la vaccination.” C’est là qu’il apprend que, même si “bien dans la cible”, il ne peut cependant pas prétendre à recevoir le vaccin Pfizer. “Le docteur me propose alors l’AstraZeneca mais je lui dis que je dois appeler ma femme pour en discuter avec elle”, poursuit Frédéric. “Au moment où je lui dis qu’on accepte, elle me répond finalement qu’elle n’en a pas.” Le médecin a ensuite demandé le numéro de téléphone du sexagénaire afin de le mettre sur liste d’attente. “J’étais en colère, vraiment. Je lui ai dit que ce n’était pas de sa faute mais je fais quoi maintenant ?”, avoue celui qui doute même que “le vélodrome va [le] rappeler un jour”.