Yvelines : Le propriétaire d’une boucherie vandalisée par des antispécistes dénonce une “dictature”
Samedi, deux boucheries étaient vandalisées à Versailles. L'un des gérants déplore la façon d'agir des défenseurs de la cause animale.
“Qu’ils ne mangent pas de viande, ça les regarde. Mais qu’ils arrivent à ce point a dégrader les boutiques, je dis non”.
À franceinfo, Marc qui est le gérant de l’une des deux boucheries vandalisées samedi à Versailles (Yvelines) a fait part de l’inquiétude croissante parmi les professionnels.
“Je n’appelle plus ça de la liberté de penser”
Ainsi, les vitrines en question ont été recouvertes du nombre 269, du nom de l’association de défense de la cause animale 269 Life qui avait fait part la veille du lancement d’une opération baptisée “journées du sang versé” devant durer deux semaines. L’une des boutiques visées a été aspergée de faux sang.
Marc a raconté à nos confrères : “On avait du monde dans le magasin et le temps qu’on servait les gens, on n’a rien vu du tout, la personne a écrit 269 sur le carreau et après ils ont jeté des bouteilles de jus de tomates devant la boutique, raconte le boucher en dénonçant la méthode. C’est imposer leur choix et leur façon de faire et leur façon de penser. Moi j’appelle ça de la dictature, je n’appelle plus ça de la liberté de penser”.
L’association fustige “un système global”
Toujours à franceinfo, 269 Life indiqué quant à elle ne pas dénoncer “des individus, ni même des métiers, mais un système global où chaque acteur à une part de responsabilité”.
Le Figaro relaie pour sa part des mots de tempérance de l’association, rappelant que leurs actions visent “la voie publique et non les bâtiments privés”, et indiquant en outre que le faux sang dont ils donnent la recette est “totalement lavable”.
Le quotidien a également recueilli les propos de Laurent Rigaud, représentant des bouchers dans le Nord : “Nous reconnaissons qu’il y a de vrais problèmes dans la filière, il faut les régler. Les vidéos diffusées par L214 sont insoutenables. Je suis favorable à l’instauration systématique de la vidéo dans les abattoirs et pour l’interdiction de l’abattage sans étourdissement des animaux. Nous sommes bouchers, passionnés par notre métier, et partageons la nécessité de tenir compte du bien-être animal”.