Yémen : le cessez-le-feu sera respecté par les rebelles si “l’agression” s’achève
Le porte-parole des rebelles yéménites chiites Houthis a déclaré que ces derniers n'adhèreront au cessez-le-feu que si les forces progouvernementales et la coalition arabo-sunnite cessent de les agresser.
Mardi, un cessez-le-feu d’une durée de sept jours avait été annoncé par la présidence du Yémen. Une trêve attendue pour être effective avant que ne s’ouvrent, mardi prochain en Suisse, des pourparlers de paix sous la surveillance de l’ONU.
Cette semaine de calme programmée est censée notamment empêcher que les rebelles chiites Houthis et les forces pro-gouvernementales, soutenues par une coalition arabe dirigées par l’Arabie saoudite, ne gonflent davantage le nombre de victimes de leur conflit. Lequel a déjà causé la mort de plus de 5.800 personnes.
Cessez-le-feu de 7 jours au Yémen : le vœu d’une fin de “l’agression” des forces pro-gouvernementales
Par l’intermédiaire du porte-parole du mouvement Ansaruallah des Houthis Mohammed Abdelsalam, les rebelles ont fait savoir samedi, à l’occasion d’une conférence de presse diffusée sur une chaîne de télévision sous leur contrôle, qu’ils adhèreront au cessez-le-feu à une condition : “Nous arrêterons [les combats] quand s’arrêtera l’agression contre nous.”
L’incertitude du timing de la trêve pour les rebelles
Et d’ajouter, dans des propos rapportés par nos confrères du Point : “Sur la base de ce qui a été agréé, il y aura un arrêt de l’agression le 14 décembre, qui sera confirmé dans les 24 heures avant que nous n’entamions un dialogue positif et sérieux.” Le porte-parole n’a cependant pas précisé à quel moment les rebelles observeront une trêve. Le ministre yéménite des Affaires étrangères Abdel Malak al-Mekhlafi a pour sa part communiqué sur“un accord sur un cessez-le-feu à partir du lundi” 14 décembre prochain : “De notre côté, nous souhaitons qu’un cessez-le-feu commence même dès maintenant.” Avec le souhait nourri d’une adhésion des rebelles. Soulignons enfin la promesse de l’Arabie saoudite, transmise par le médiateur de l’ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, quant à un respect du cessez-le-feu et à une interruption de ses raids aériens pendant la durée des pourparlers de paix à Berne.