Yémen : des centaines de cas suspects de choléra, MSF redoute une épidémie
L'ONGI MSF et les autorités sanitaires du Yémen ont annoncé la détection de plusieurs centaines de cas de choléra au sein du pays. Une épidémie de la maladie est désormais redoutée.
Depuis plusieurs mois déjà, le choléra semble se faire un nouveau nid au Yémen. En octobre 2016, l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance) avait appelé à une réaction des autorités compétentes alors qu’il venait d’être confirmé que la capitale Sanaa renfermait quelque dix cas de cette maladie.
Et la situation communiquée aujourd’hui d’apparaître encore plus alarmante. L’ONGI Médecins sans Frontières (MSF) et les autorités sanitaires yéménites font ainsi désormais état de plusieurs centaines de cas suspects. Le représentant de MSF Ghassan Abou Chaar a indiqué à l’AFP que l’organisation a déjà eu à traiter, dans une dizaine de provinces, “au moins 570 cas suspects de choléra au cours des trois dernières semaines”.
Choléra au Yémen : “au moins 570 cas” récemment traités par MSF
Pour MSF, la principale crainte sur ce dossier semble être celle de cas observés à plus grande échelle : “Nous craignons que la maladie se transforme en épidémie. Après deux ans de conflits, le système de santé s’est écroulé, les hôpitaux ont été détruits et les employés du ministères de la Santé ne sont plus payés”.
Même si l’ONU (Organisation des Nations Unies) ne se veut pas précisément informative quant à la présence du choléra sur le sol yéménite, ses équipes se chargent de faire parvenir aux établissements hospitaliers médicaments et solutions d’hydratation.
Plus d’1,5 million de personnes en proie à la faim
L’organisation renseigne toutefois sur la crise alimentaire que traverse en ce moment le Yémen, où environ 1,7 million de personnes ne peuvent se nourrir à leur faim. En fin de mois dernier, l’ONU s’est engagée à consacrer 1,1 milliard de dollars à l’aide humanitaire en 2017.
Et d’avoir appelé les différentes parties du conflit, lequel s’observe depuis maintenant plus de deux ans à l’intérieur du pays, à permettre “un accès sans entraves” aux humanitaires. On estime que plus de 10.000 personnes ont trouvé la mort et plus de 3 millions ont été déplacées depuis le début des combats.