Yanis Varoufakis : 24.000 euros reçus pour une interview accordée à la RAI 3
De son propre aveu, l'ex-ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a touché 24.000 euros pour une interview accordée à la chaîne RAI 3, soit environ 1.000 euros par minute.
Il y a un peu plus d’un mois, le 27 septembre 2015 plus exactement, l’ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis accordait un entretien à la chaîne italienne RAI 3. Et l’on apprend, via son blog, qu’il a touché 24.000 euros pour cette interview longue de 22 minutes, soit plus ou moins 1.000 euros reçus toutes les soixante secondes.
Cette information émane du principal intéressé, qui a d’ailleurs également communiqué sur les sommes perçues pour les conférences et entretiens récemment par sa personne depuis août dernier (Yanis Varoufakis n’aurait ainsi été rémunéré qu’à cinq occasions sur vingt-cinq). Une apparente transparence qui ne lui a cependant pas valu que de positifs retours.
24.000 euros perçus par Varoufakis pour une interview : l’indignation de la classe politique italienne
Renato Brunetta, leader des députés de Forza Italia (FI) auquel appartient Silvio Berlusconi, s’est ainsi indigné à ce sujet : “C’est extrêmement grave, du jamais vu”. Quand, dans des propos émis sur Twitter et rapportés par RTL info, la porte-parole de FI à la Chambre des députés Mara Carfagna s’est questionnée sur l’origine de la rémunération de l’ex-ministre : “Mais les Italiens versent l’abonnement à la RAI pour payer Varoufakis ? J’espère que non”.
Un montant négocié avec Endemol selon la RAI
Et si cette somme provoque à ce point l’ire des politiques italiens, c’est vraisemblablement en raison de la disproportion observée avec les moyens engagés dans une autre participation. Ainsi, pour permettre à l’ex-responsable des finances grecques de prendre part à un débat d’une heure sur la BBC (un débat s’étant d’ailleurs déroulé trois jours avant l’entretien de la RAI 3), Yanis Varoufakis n’avait reçu qu’un billet d’avion en classe économique. La RAI a fait comprendre qu’elle n’était pas responsable du montant du cachet de l’interview et que celui avait avait été négocié entre Yanis Varoufakis et la société Endemol, productrice du programme en question.