PS : faible participation, Cambadélis conforté avec sa motion

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Par Gael Brulin,  publié le 23 mai 2015 à 14h15, modifié le 25 mai 2015 à 0h26.

Alors que l'on pouvait s'attendre à ce que la motion de Jean-Christophe Cambadélis soit vigoureusement malmenée lors du vote des militants PS, les frondeurs ont finalement été bien peu à s'imposer.

Jeudi soir, 131 000 militants du Parti Socialiste (PS) étaient attendus pour se présenter aux urnes dans le cadre d’un vote censé départager les différents courants présents. Un peu plus de la moitié de ces militants (environ 54,5%, soit quelque 65 000 personnes) auront finalement donné leur vote, un résultat semblable à celui constaté en 2012, lors du congrès de Toulouse (59%). Même si, à l’époque, le PS comptait 171 000 adhérents

Et le responsable PS des élections Christophe Borgel d’admettre cette perte notable de 40 000 membres en trois ans. Quant aux résultats observés, ils n’ont, dans l’ensemble, pas donné raison aux frondeurs.

Motion de Cambadélis : un vote PS peu favorable aux frondeurs

Nos confrères de L’Obs rapportent ainsi que les militants opposés à la motion de Jean-Christophe Cambadélis ne sont arrivés en tête des suffrages que dans un nombre relativement faible de départements. Plus concrètement, la motion A du premier secrétaire du PS a obtenu 60% des voix (39 000) quand la B menée par les frondeurs et l’aide gauche n’en a récolté que 29% (18 000).

Martine Aubry “très heureuse du résultat”

Si le député de la Nièvre Christian Paul, de la motion B, a émis quelque doutes sur les chiffres affichés, l’élu de Paris Pascal Cherki et la porte-parole du parti Corinne Narassiguin ont reconnu que les résultats ne motivaient aucune contestation.

La maire de Lille Martine Aubry a quant à elle salué la victoire de la motion favorable à la politique du gouvernement : “Les militants se sont reconnus dans cette motion car ils veulent que François Hollande réussisse son quinquennat.” Jean-Luc Mélenchon, du Front de Gauche, a pour sa part invité les frondeurs à venir le rejoindre, indiquant qu’avec 30%, ils ne changeront pas le PS mais qu’avec lui, ils peuvent “encore changer le pays”.