Voici l'”étoile à plumes fraise”, une créature marine dotée de 20 bras

Voici l'"étoile à plumes fraise", une créature marine dotée de 20 bras. Nouvel exemple de la formidable biodiversité de notre planète.

L’Antarctique est l’une des rares régions encore largement inexplorées de notre planète, ses eaux profondes fourmillent d’une biodiversité aussi étonnante que variée. Récemment, des chercheurs ont découvert une créature marine tout à fait singulière, l’étoile à plumes “fraise” dotée de vingt bras !

Voici l'”étoile à plumes fraise”, une créature marine dotée de 20 bras

Les scientifiques de la Scripps Institution of Oceanography voulaient répertorier quelques spécimens de l’océan Austral. L’équipe, dirigée par Emily McLaughlin, Nerida Wilson et Greg Rouse, s’est focalisée sur le Promachocrinus, ou étoiles à plumes antarctiques. Avec moult analyses génétiques et études morphologiques, ils ont pu distinguer et classifier plusieurs espèces au sein de ce genre, montrant une formidable diversité.

Parmi les découvertes réalisées par ces chercheurs, on trouve la Promachocrinus fragarius, une étoile à plumes à la morphologie de plus singulières. Son corps central évoque la forme et la texture d’une fraise et ses 20 bras ondulants lui donnent une allure aussi étrange que fascinante. Cette créature est par ailleurs dotée de deux types d’appendices : les bras inférieurs, plus courts, ont une texture rayée et bosselée, les bras supérieurs, plus longs, sont plumeux et doux. Et avec des teintes entre le pourpre profond et le rouge sombre, vous avez là une formidable étrangeté de la nature !

étoile de mer Promachocrinus fragarius – completE. McLaughlin, et al., 2023

Nouvel exemple de la formidable biodiversité de notre planète

Promachocrinus fragarius a été observée entre 65 et 1 170 mètres de profondeur, signe d’une adaptabilité remarquable à l’environnement. Et cette découverte importante, aussi singulière soit-elle, permet de lever le voile sur certaines énigmes des profondeurs marines de l’Antarctique : “Nous sommes passés d’une espèce avec 20 bras à maintenant huit espèces — six avec 20 bras et deux avec 10 bras, sous le nom de Promachocrinus“, explique Greg Rouse.

Ces zones reculées de notre planète abritent encore de nombreuses espèces inconnues. Pour aider le travail de recherche et mieux comprendre cette biodiversité, cette équipe est convaincue de l’importance de l’analyse ADN. Les échantillons génétiques permettent d’identifier les espèces de manière très fiable, mais aussi de comprendre leurs liens de parenté, leur évolution et leur adaptation. Mais cela demande un investissement continu et conséquent. Les missions de ce genre, entre observations sur le terrain, analyses en laboratoire et collaborations internationales, coûtent cher, mais sont vitales pour mieux connaître et ensuite mieux protéger.