Violence contre les élus : le maire de Saint-Brévin voit sa démission acceptée par le préfet
Mi-mai, Yannick Morez (maire de Saint-Brévin) livrait un récit édifiant devant la commission des lois du Sénat détaillant l’absence de soutien des différents services de l’Etat.
Harcelé durant des semaines par un collectif opposé à l’installation d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile, Yannick Morez a été notamment victime d’un incendie criminel en mars dernier ; malgré le soutien de la part de la classe politique, il a préféré se retirer de sa fonction de maire de Saint-Brévin-les-Pins, craignant pour sa vie et pour sa famille.
Élisabeth Borne doit vous présenter des excuses et limoger les hauts fonctionnaires en question
Au Sénat, Hussein Bourgi (sénateur socialiste) avait réagi : « Nous sommes indignés par l’inaction de l’Etat. C’est une succession d’abandons et une somme de lâchetés dont vous avez été victime. Élisabeth Borne doit vous présenter des excuses et limoger les hauts fonctionnaires en question »…
Des élus de tous bords politiques m’ont fait part eux aussi de leurs difficultés à exercer leur mandat
Annoncée le 10 mai, la démission de Yannick Morez, a donc été acceptée par la préfecture ce mercredi 31 mai. C’est sur la page Facebook de son ex-ville que le maire démissionnaire s’est exprimé (tout comme la ville l’a fait par ailleurs) : « Cette démission a permis de libérer la parole. En effet, un très grand nombre d’élus de tous bords politiques, de toute la France, en m’apportant leur soutien m’ont fait part eux aussi de leurs difficultés à exercer leur mandat et des agressions subies sans condamnation judiciaire adaptée« , écrit l’ancien maire.
Il faut que cesse les agressions envers les élus
Dans sa conclusion, Yannick Morez indique « que les mesures annoncées seront rapidement mises en place et renforcées, pour que cessent les agressions envers les élus » (une proposition de loi a été déposée dans ce sens, NDLR).