Villeurbanne : le martyr inconnu de la Doua exhumé mardi
Le corps d'un martyr inconnu de la Seconde Guerre Mondiale, abattu en juin 1944, va être exhumé ce mardi pour identification.
Ce martyr inconnu est enterré depuis 1954 à la nécropole de La Doua (Villeurbanne), après avoir été abattu le 15 juin 1944 par le régime nazi. La mention « martyr inconnu » indiquait jusqu’ici fort justement la non-identification de ce résistant, et il se pourrait que ce dernier retrouve prochainement son nom.
Éric Abouramen, policier palois appartenant au Souvenir Français, a enquêté vingt-cinq ans durant sur le passé de son grand-père maternel, lui aussi résistant. Ce sont ces recherches qui lui ont permis d’identifier l’un des camarades de son grand-père, ce martyr inconnu désigné « fusillé d’Idron » (commune des Pyrénées-Atlantiques).
Martyr inconnu : le dernier « fusillé d’Idron » bientôt identifié ?
Nos confrères du Figaro nous apprennent que ce martyr était le dernier « fusillé d’Idron » à ne pas avoir encore été identifié. L’historien Christian Desplat raconte que le grand-père d’Éric Abouramen et le martyr inconnu ont été les « victimes des atrocités de l’extrême fin de l’occupation à Pau ». Leur mort étant intervenue « très rapidement », « les cadavres n’étaient pas entièrement enterrés ».
Des tests ADN pour confirmer
Les corps obtiendront ensuite une « sépulture convenable » puis seront transportés au cimetière national militaire de la Doua en 1954, à la « butte des fusillés ». Si la dépouille de l’aïeul du policier, comme toutes celles gisant dans la nécropole, avait été identifiée, ce n’était toutefois pas le cas de ce martyr inconnu. D’après l’enquête de M. Abouramen, il pourrait finalement s’agir de George Coran. Son corps sera exhumé en ce mardi en présence d’un médecin légiste ainsi que de l’institut national de police scientifique d’Ecully. Des tests ADN seront alors effectués. Pour Éric Abouramen, qui représentera les descendants de George Coran, « l’ADN est toujours un petit plus pour l’identification. Il y a 10 ou 15 ans, on ne l’aurait jamais fait, mais c’est un moyen de confirmation ».