Villepinte : des détenus dénoncent en vidéo leurs conditions de détention en pleine canicule
Dans une vidéo transmise à sa famille, un détenu de la maison d'arrêt de Villepinte dénonce ses conditions de détention et celles de trois autres prisonniers avec qui il partage la même cellule. Ils déplorent notamment un air irrespirable en période de fortes chaleurs.
La vidéo en question aurait été tournée il y a près de deux jours, le vendredi 27 juillet dernier au soir à la maison d’arrêt de Villepinte. Sans montrer son visage ni celui de ses trois camarades de cellule, un détenu évoque le silence des surveillants alors que cela fait deux heures que ces prisonniers demandent à leur parler.
À 20h30, une fouille de la cellule aurait été opérée, pour se conclure avec la destruction notamment d’une plaque de cuisson, d’un réfrigérateur et d’une chaîne hi-fi. Possiblement plus interpellant encore en période de fortes chaleurs, pour ne pas dire canicule, des ventilateurs ont eux aussi été cassés et une plaque de plexiglas fixée avec des vis en lieu et place de la fenêtre. Conséquence de cette installation, aucune aération n’est permise.
Des détenus de Villepinte dénoncent : « Il fait 50°, on peut plus respirer »
Sans que l’on sache s’ils sont proches de la vérité, ces détenus affirment qu’« il fait 50° » dans leur cellule, par ailleurs prévue pour accueillir trois personnes en temps normal, et qu’il leur devient très difficile d’y respirer. Et comme évoqué plus haut, en l’absence d’un réfrigérateur fonctionnel, pas moyen de se sustenter :
« S’il y a quelque chose à faire, faut le faire dès maintenant. Voilà bah si vous pouvez faire quelque chose, faites-le », ajoute l’auteur de la vidéo avant de montrer le pied d’un détenu gonflé après avoir été impacté par les débris de la fenêtre.
Un changement de cellule avant des réparations
La vidéo a été récupérée par Europe1 qui a contacté l’administration pénitentiaire quant à l’objet de la vidéo. La pose du plexiglas a été expliquée par la volonté d’éviter toute infiltration après le brisement de la fenêtre par un orage de grêle. L’administration a avoué qu’en conséquence, la température n’a pu qu’augmenter sensiblement dans la cellule.
Ces quatre détenus étaient censés être changés de cellule samedi soir avant des réparations prévues pour lundi. On ignore s’ils seront un peu plus sanctionnés de par leur possession d’un téléphone portable, sans lequel toutefois leur appel à l’aide n’aurait probablement pas pu être entendu.