VIH, les antirétroviraux (prise préventive) réduisent de 75% l’infection
Deux études viennent de prouver que les antirétroviraux permettaient de lutter contre l’infection du VIH.
Ce genre de traitement est proposé à une personne infectée par le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine). Il permet de réduire la contamination à un partenaire. Des chercheurs ont donc eu l’idée de les utiliser pour des personnes séronégatives pour constater leur efficacité. Libération relaye ces deux enquêtes qui se sont déroulées en Afrique. 5 000 couples hétérosexuels ont accepté de participer. Ils ont également été choisis puisqu’ils avaient le profil « Sérologique Discordant », l’un des deux porteurs est donc infecté par le virus. Après les avoir séparé en trois groupes, différents traitements leur ont été attribués dont un placebo. Les chercheurs ont constaté une réduction de 75% du risque d’infection.
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La seconde enquête s’est déroulée entre 2007 et 2010 avec 1 219 couples hétérosexuels. Le concept était identique, chacun des groupes prenait des traitements différents, dont un placebo. Cette fois, le risque d’infection est réduit de 62.2%. Les résultats sont encourageants, et montrent l’efficacité du Truvada. Pourtant, face à ces études, deux médecins ont déclaré dans une revue scientifique « la publication de ces études tombe à point nommé, car sur la base de leurs résultats, comme de ceux d’essais cliniques antérieurs, un comité consultatif d’experts indépendants a récemment recommandé à la FDA d’approuver le Truvada ». Ce marché serait donc intéressant pour le laboratoire proposant le traitement. Il faut savoir qu’une boite coute 500 euros et contient 30 cachets.
Au final, les deux médecins expliquent qu’il n’y a qu’un seul et unique moyen pour ne pas être contaminé par le virus, c’est l’utilisation du préservatif. En France, Stéphane Minouflet est très inquiet face à ces études qui pourraient engendrer des comportements à risques, « les gens vont penser que le médicament remplacera le préservatif. Cela entraine un effet pervers, car ils risquent de commander du Truvada sur Internet, et l’épidémie de s’étendre ».