Vers une taxation des e-liquides : quel impact sur le prix des cigarettes électroniques ?

Image d'illustration. Diverses saveurs d eliquide en flacons en verreADN
Le gouvernement envisage d’instaurer une taxe sur les liquides utilisés dans les cigarettes électroniques. Cette mesure pourrait entraîner une hausse notable du prix de ces produits pour les consommateurs, suscitant interrogations et réactions au sein du secteur.
Tl;dr
- Nouvelle taxe sur les e-liquides selon leur taux de nicotine.
- Mise en place envisagée au second semestre 2026.
- L’Europe prépare une hausse plus forte pour 2028.
Cap sur une nouvelle fiscalité du vapotage
Le gouvernement Lecornu II a dévoilé, le 14 octobre 2025, son ambitieux projet de Budget pour l’année à venir. Outre la suspension de la réforme des retraites ou le maintien du gel du barème de l’impôt sur le revenu, une nouveauté attire l’attention : l’introduction d’une taxe sur les produits du vapotage.
Un signal adressé à un marché en pleine croissance, alors que la consommation d’e-liquides ne cesse de gagner du terrain.
Des montants variables, selon la nicotine
Concrètement, cette nouvelle fiscalité s’appliquerait aux flacons de 10 ml, dont le prix oscille généralement entre 5 et 7 euros en boutique. Selon les détails présentés par l’exécutif, deux niveaux de taxation sont envisagés :
- 30 centimes d’euro supplémentaires pour un flacon affichant moins de 15 mg de nicotine,
- 50 centimes pour ceux dépassant ce seuil.
Ce projet ne concerne pas seulement le vapotage : une légère hausse viserait aussi la taxation du tabac à chauffer, une alternative parfois proposée par les fabricants pour concurrencer les cigarettes électroniques.
Adoption et calendrier incertains
Même si Sébastien Lecornu laisse entendre que le texte n’est pas figé, le gouvernement cible une entrée en vigueur au second semestre 2026. Les débats parlementaires s’annoncent donc déterminants ; tout reste ouvert à la négociation politique.
La pression européenne en toile de fond
À l’horizon 2028, la Commission européenne pourrait bien rebattre les cartes. Son projet évoque une taxation bien plus élevée – entre 1,20 et 3,60 euros pour chaque flacon de 10 ml – une perspective qui plane déjà sur le secteur. L’éventuelle adaptation française n’est donc, peut-être, qu’une première étape dans une tendance continentale plus large.
Au fond, la stratégie gouvernementale interroge : jusqu’où faut-il taxer les alternatives au tabac classique ? La question divise et continuera sans doute d’alimenter les discussions lors des prochains mois.