Un ver marin découvert en Bretagne pourrait changer la transfusion sanguine
L'arénicole est un ver marin qui pourrait révolutionner la médecine et plus particulièrement la transfusion sanguine.
Gluant et pas très appétissant, l’arénicole est un ver marin qu’on retrouve sur les plages de Bretagne. Mais ce petit asticot pourrait apporter de grands changements dans la médecine actuellement.
En effet, la société bretonneHemarina vient de lui découvrir des propriétés qui pourraient révolutionner la transfusion sanguine. “J’ai identifié une molécule qui est un transporteur d’oxygène universel qui pourrait ainsi être transfusée à tous les groupes sanguins”, explique le Dr Franck Zal, un des fondateurs de la société. “Cette molécule est issue de l’arénicole, un ver marin de couleur rouge-orangé mesurant entre 10 et 15 cm.”
Arénicole : un espoir dans le domaine de la greffe
L’élément intéressant de ce ver marin, c’est son hémoglobine : elle est capable de transporter 50 fois plus d’oxygène que l’hémoglobine humaine. Les capacités de ce ver pourraient donc apporter des améliorations dans le domaines de transfusions sanguines. Mais ce n’est pas tout. Ces performances pourraient être bénéfiques dans le domaine de la greffe. “L’hémoglobine de ce ver permet d’oxygéner le greffon et donc de réduire considérablement les risques de rejet de greffe”, explique le scientifique. “L’organe est conservé dans un état physiologique proche de l’organisme du donneur.”
“Pour toute la communauté de la transplantation c’est un énorme espoir parce que c’est la première fois depuis très longtemps qu’on a peut-être une possibilité d’améliorer la conservation et la préservation des greffons”, annonce le Pr Yannick Le Meur, chef du service néphrologie à l’hôpital de la Cavale Blanche à Brest. Il va prochainement mener une étude sur une soixantaine de patients en France.
Un ver marin porteur d’espoir
L’hémoglobine de ce ver marin pourrait également être utilisée pour le traitement de plaies chroniques comme les ulcères du pied diabétique ou les escarres, par exemple. “L’utilité de ce pansement est grande pour la médecine car il y a, rien qu’en France, plus de 350 000 plaies chroniques par an en attente d’un traitement réellement efficace”, a détaillé le Dr Franck Zal.
Des Américains vont également mener des recherches pour tester les capacités de ce ver marin dans la lutte contre les pathologies d’anémie aiguë ou les syndromes hémorragiques lors de chocs traumatiques.