La vente d’objets personnels d’Hitler a été annulée à la demande du Crif
Des objets personnels ayant appartenu à Adolf Hitler et à Hermann Goring sont mis en vente. Le Crif demande son interdiction.
Mise à jour 15h30 – Le Conseil des ventes volontaires (CVV) a annoncé aujourd’hui l’annulation de la vente aux enchères d’objets personnels d’Adolf Hitler et Hermann Goring. “Je me félicite de cette décision, nécessaire au regard de l’Histoire et de la morale“, a déclaré Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture qui avait demandé l’annulation.
Le 26 avril, une vente aux enchères doit avoir lieu à la Maison Vermot de Pas, à Paris. Mais les objets mis en vente sont loin de laisser indifférents certains institutions juives de France. En effet, la vente, intitulée Prises de guerre de la 2e D.B. du Général Leclerc au Berghof d’Hitler le 5 mai 1945, proposent des objets personnels ayant appartenu à Adolf Hitler et un de ses ministres Hermann Goring. Ces objets ont été ramenés en France par les soldats de la 2ème Division Blindée du général Leclerc : les premiers soldats qui ont atteint le Berghof, la résidence secondaire d’Hitler, situées dans les Alpes bavaroises.
Parmi les objets qui font partie de la vente aux enchères, on retrouve le passeport du maréchal Göring, un napperon avec un motif de croix gammée, une serviette avec le monogramme d’Adolf Hitler ou de la vaisselle.
Vente d’objets personnel d’Hitler : “légalement on peut tout vendre”
Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA), le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) ont demandé l’annulation de cette vente qui selon eux “porte atteinte à la mémoire des victimes de la barbarie nazie”. “Faire commerce public de ce type d’objet consiste à leur donner une valeur symbolique malsaine qui s’apparente à du cynisme et à une forme d’indécence morale”. Les 2 organisations demandent au ministère de la Culture de trancher.
Yves Salmon, expert de la vente aux enchères est surpris par cette demande : “On ne peut pas exposer au public des croix gammées ou en publier des images mais, légalement, on peut tout vendre”. Mais il précise qu’une partie des bénéfices de la vente sera reversée à l’Union des déportés d’Auschwitz.