Venin de serpent : Mambalgine plus efficace que la morphine
Le venin d’un serpent a subi de nombreux tests dans le but de trouver une nouvelle classe de médicaments. Cette dernière pourrait utiliser deux protéines nommées mambalgines en référence à l’espèce, black mamba.
Il faut savoir que le venin du serpent peut tuer une personne en seulement 20 minutes pourtant il aurait des vertus thérapeutiques. En effet, les mambalgines pourraient être utilisées pour la fabrication de futurs médicaments. Les protéines des membranes plasmiques permettent aux molécules de circuler de chaque côté d’une cellule. L’équipe d’Éric Lingueglia s’est donc intéressé aux canaux ioniques Asic (Acid-Sensing ion Channels). Ceux des neurones jouent un rôle dans la phase de transmission de la douleur. Après 5 ans de recherches, les résultats ont été transmis dans la revue Nature.
Les peptides ont donc été comparés à un produit extrêmement fort, la morphine. Cet opiacé est souvent prescrit, car il a le pouvoir d’atténuer les fortes douleurs. Avec les résultats obtenus par les scientifiques, le venin du serpent serait bien plus intense. La comparaison a donc été faite avec des souris. Le test était très simple, la queue des rongeurs était placée dans de l’eau chaude. Certaines ont eu l’opportunité de recevoir une dose de morphine et d’autres ont eu les mambalgines. La résistance à la douleur pouvait ainsi être mesurée assez aisance. Les résultats sont en faveur du black mamba, puisque son venin permet de réduire l’hypersensibilité à la douleur due aux tissus enflammés.
Les scientifiques ont également observé que la résistance était similaire pour les souris avec la morphine. L’efficacité est donc comparable, existe-t-il un autre intérêt ? Les mambalgines auraient un net avantage puisque l’opioïde présent dans la morphine est connu pour ses effets secondaires (nausées, vomissement, hallucinations, dépendance…). Les mambalgines ont donc des effets moins prononcés. L’administration aurait également un impact sur l’éfficacité. Il faudra donc plusieurs années avant que les tests soient réalisés chez l’homme, mais cela ouvre la voie à la création de nouveaux médicaments.