Valéry Giscard d’Estaing : l’Europe pourrait survivre à une sortie de la Grande-Bretagne
L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing a estimé sur Europe1 que l'Union européenne pourrait continuer à fonctionner sans la Grande-Bretagne.
L’ex-président de la République française Valéry Giscard d’Estaing n’apparaît guère convaincu par les conséquences au niveau européen qui pourraient découler des résultats des élections britanniques. Il s’agit tout d’abord pour lui d’un “vote classique” où “les Britanniques élisent leurs députés”.
Interrogé au micro d’Europe1 sur la menace d’une sortie de la Grande-Bretagne en cas de victoire de la droite, il déclare : “la sortie ne pose pas de problème politique, c’est assez simple, mais si on sort, on coupe tous les liens avec l’Europe”. En évoquant “les liens douaniers, commerciaux, les accords commerciaux avec l’extérieur” qui se verraient alors altérés, Valéry Giscard d’Estaing présente un schéma où la Grande-Bretagne apparaîtrait bien plus perdante que l’Europe.
Grande-Bretagne : des échanges plus compliqués avec la France en cas de sortie de l’Europe
À la question de savoir si l’Union européenne pourrait survivre à une sortie de la Grande-Bretagne, l’ancien président répond : “honnêtement, oui”. Il faudrait cependant composer “avec quelques inconvénients”, parce que si la Grande-Bretagne resterait un grand partenaire de la France, les échanges entre les deux pays deviendraient alors probablement “un peu plus compliqués ou un peu plus coûteux”.
Référendum : une “manœuvre inopportune” selon Valéry Giscard d’Estaing
David Cameron a-t-il commis une “faute politique” en brandissant la possibilité d’un référendum sur la question d’une sortie de l’Europe ? Valéry Giscard d’Estaing qualifie plutôt cette démarche de “manœuvre inopportune”. Pour lui, la sortie ou non de l’Europe “est une question trop compliquée pour être simplifiée par un référendum”. L’ancien président français considère de même que nombre de dirigeants obnubilés par leur réélection préfèrent accabler l’Europe au lieu de reconnaître leurs propres erreurs. VGE regrette d’ailleurs que François Hollande ne soit pas, à son sens, un leader à même de mener “l’intégration européenne” pour qu’elle “soit approuvée par les pays de la zone euro”.