Valence : deux ans avec sursis pour un chasseur qui avait accidentellement tué un promeneur
Mardi, le tribunal correctionnel de Valence a condamné un chasseur d'une soixantaine d'années à deux ans de prison avec sursis pour "homicide involontaire". Le prévenu avait ainsi mortellement confondu un promeneur avec un sanglier le 16 décembre 2017.
Mardi, le tribunal correctionnel de Valence, dans la Drôme, a condamné un chasseur d’une soixantaine d’années à deux ans de prison avec sursis. Le prévenu, jugé pour “homicide involontaire”, a ainsi été reconnu coupable d’avoir accidentellement tué un promeneur le 16 décembre 2017, un homme de 59 ans confondu avec un sanglier. Ce jour-là, rappelle France Bleu, avait lieu une battue au sanglier à Taulignan. La victime, originaire du Vaucluse, s’adonnait à la cueillette du houx.
Mortel accident de chasse à Taulignan : des tests de substances négatifs
Le quinquagénaire est mort après avoir reçu un tir de fusil de chasse. Alors que se posait la question de savoir comment le chasseur a-t-il pu confondre un sanglier avec un être humain, les tests de drogue et d’alcoolémie auxquels a été soumis le suspect se sont révélés négatifs. Âgé de 62 ans au moment des faits, l’accusé n’est “pas un excité de la gâchette” selon les dires de son avocat. Durant toute l’instruction, le sexagénaire a reconnu sa faute et exprimé ses regrets aux proches de la victime. Suivi et soigné psychologiquement depuis les faits, il n’a plus touché à un fusil. La veuve de la victime s’est présentée à la barre. “Elle a exprimé l’intensité de sa douleur et donc l’impossibilité de pardonner, mais elle l’a fait avec beaucoup de dignité”, indique son avocate.
L’avocate des proches de la victime aurait préféré du ferme
Outre la peine d’emprisonnement, le tribunal a également prononcé à l’encontre du prévenu cinq ans d’interdiction d’acheter une arme nécessitant un permis. Le chasseur devra de même indemniser les parties civiles. On notera que la peine est conforme aux réquisitions, même si l’avocate des proches de la victime n’est pas apparue satisfaite par le verdict. Elle aurait ainsi préféré de la prison ferme, même pour une peine symbolique, “pour marquer la gravité de l’acte”. Bien que les accidents de chasse soient en recul depuis une vingtaine d’années selon une étude de l’office français de la biodiversité (OFB) et la fédération nationale de chasse (FNC), onze personnes étaient décédées sur la saison 2019-2020, contre sept la saison précédente.