Val-d’Oise : un policier mis en examen après avoir ouvert le feu, hors service, sur un homme
Pour avoir ouvert le feu sur un homme dans la nuit de samedi à dimanche à Saint-Leu-la-Forêt, dans le Val-d'Oise, un policier alors hors service a été mis en examen.
Les faits se sont produits dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 novembre derniers à Saint-Leu-la-Forêt, commune du Val-d’Oise. Il était aux alentours d’une heure du matin et un ouvrier de 49 ans, alors ivre de son propre aveu, avait entrepris d’aller couper les fils du réverbère qui se trouvait devant chez lui. De cette manière, il éviterait ainsi qu’une lumière dérangeante pénètre dans son appartement. Le Monde rapporte que le quadragénaire s’est muni d’une pince coupante et d’une bombe lacrymogène et a commencé à se mettre à l’ouvrage.
Alors qu’il coupe les fils du réverbère, on lui tire dessus
Alors qu’il était accroupi, l’ouvrier a entendu une voix qui l’apostrophait. Après s’être relevé, il n’a visiblement pas eu le temps de comprendre ce qu’il se passait qu’une détonation a retenti. Il venait d’être grièvement blessé à une jambe. Se pensant agressée, la victime a pris la direction de son domicile. Le tireur l’a rattrapée et l’a fouillée, ce qui lui a permis de trouver la bombe lacrymogène. Il a ensuite appelé les secours. Admise à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, la victime est restée sept heures sur la table d’opération.
Le “comportement menaçant” du quadragénaire
Placé en garde à vue, le suspect s’être avéré un policier. Le parquet a délivré une version sensiblement différente de celle du quadragénaire : “Le fonctionnaire de police faisait immédiatement appel au 17 et mettait en joue la victime afin qu’elle recule. Malgré ses sommations et considérant son comportement menaçant alors qu’elle se dirigeait vers le fonctionnaire de police, celui-ci faisait alors feu à une reprise en direction des jambes de la victime”. A été ouverte une information judiciaire du chef de “violences avec usage ou menace d’une arme suivies d’une incapacité totale de travail supérieure à huit jours”. Le fonctionnaire a été mis en examen mardi et placé sous contrôle judiciaire. Il doit se soumettre à des soins ainsi qu’à l’interdiction de paraître à Saint-Leu-la-Forêt, de posséder ou de porter une arme et de contacter la victime.