Val-d’Oise : pour avoir menacé une responsable de l’ARS, un prothésiste condamné à 2 000 euros d’amende
Vendredi après-midi, le tribunal correctionnel de Pontoise, dans le Val-d'Oise, a condamné un prothésiste dentaire à 2 000 euros d'amende pour des menaces proférées à l'encontre de la directrice de la délégation territoriale du Val-d'Oise de l'ARS.
Les faits sont tout récents puisque ayant été observés entre le 4 et le 7 avril derniers. En cause, un prothésiste dentaire de 59 ans qui s’adressait, par courriels, à la directrice de la délégation territoriale du Val-d’Oise de l’ARS (agence régionale de santé). Les messages du praticien faisaient montre d’une certaine tension envers cette responsable, ainsi reprochée d’immobilisme dans le gestion de la crise sanitaire du coronavirus Covid-19.
Un prothésiste s’en prenait à une responsable de l’ARS : “Vous ne faites rien !”
Les courriels du prothésiste dentaire faisaient également mention des travaux du professeur Raoult qui, selon lui, ne seraient pas suffisamment considérés. Il n’a pas fallu longtemps pour que ces messages adoptent une tournure de plus en plus inquiétante : “Vous êtes une bande d’incapables”, rapporte ainsi Le Parisien puis, le 7 avril, “Je ne suis pas tout seul” et “Tu vas voir…” Se sentant alors réellement menacée, la directrice a sollicité les services de police de son département, qui ont ouvert une enquête. Rapidement interpellé et placé en garde à vue, le prothésiste comparaissait vendredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Pontoise pour “menace de crime ou délit sur une personne chargée d’une mission de service public” et “outrage sur personne chargée d’une mission de service publique”.
Covid-19 : le prévenu explique qu’il était inquiet pour une proche
Le prévenu, au casier judiciaire vierge jusqu’ici, a reconnu les faits et présenté ses excuses. Il a expliqué que le contexte actuel le perturbait et qu’il craignait pour la situation d’une personne proche et d’un certain âge vivant en foyer. Alors que le parquet avait requis 6 mois de prison avec sursis et 800 euros d’amende et que la défense avait proposé un stage de citoyenneté, le quinquagénaire a finalement été condamné à 2 000 euros d’amende.