Val-d’Oise : une mère jugée pour actes de torture et violences sur son fils de 11 ans
Le procès d'une mère accusée d'actes de tortures et de violences sur son fils de 11 ans s'est ouvert lundi devant la cour d’assises du Val-d’Oise. Les principaux faits remontent à 2012.
Si certaines choses ont évolué depuis ce jour du 26 mai 2012, d’autres restent cependant indélébiles. Mais ce sont ces derniers éléments qui permettront de déterminer au mieux les faits, et les premiers d’aiguiller sur la décision à rendre.
Lundi s’est ouvert devant la cour d’assises du Val-d’Oise le procès d’une mère de famille de 33 ans, ainsi accusée d’actes de tortures et de violences sur son fils de 11 ans. Quand, le jour des faits vers 22h00, les policiers entrent dans l’appartement familial ouvert par la petite sœur de l’enfant, c’est pour y découvrir ce dernier prostré contre la baignoire, brûlé au deuxième et troisième degrés.
Un enfant brûlé avec un couteau pour être rentré trop tard
Le jeune garçon portait également des traces de violences antérieures. Entendus par les autorités, le garçon, sa sœur et sa mère ont permis aux enquêteurs de dresser le déroulé des faits. Le Parisien rapporte que la maman de l’aîné aurait souhaité le punir pour être rentré trop tard.
Elle fait alors chauffer de l’eau au micro-ondes et l’asperge à au moins deux reprises, et de le brûler avec la lame d’un couteau préalablement posé sur une plaque de cuisson. L’enfant tente de s’enfuir mais est rattrapé. Il est également déshabillé dans une apparente volonté de l’humilier.
Il souhaite pouvoir revivre avec sa mère
La mère a reconnu les faits et les a expliqués par sa difficulté à gérer un enfant sur laquelle elle ne semble plus avoir d’autorité. Cette Haïtienne d’origine, qui comparaît libre après dix mois de détention provisoire, a rappelé être arrivée illégalement en Guyane avec sa mère, avant que celle-ci ne soit expulsée.
La prévenue se retrouve seule à 14 ans, et l’année d’après, un individu plus âgé qu’elle de 25 ans lui fait un enfant. Celui qu’elle mettra malgré tout au monde après avoir tenté d’avorter. Elle retrouve brièvement sa mère à Haïti, qui est alors en proie à un séisme, et confie son fils à une famille avant de le récupérer à 6 ans, et de partir avec lui pour la métropole.
En attendant de connaître le verdict de la justice, le procès devant durer trois jours, l’enfant n’apparaît pas rancunier envers sa mère qu’il a ainsi été vu en train d’enlacer. Il vit de nouveau avec elle depuis septembre et sa sortie de foyer, et aspire à ne plus en être séparé.