Val-d’Oise : elle porte plainte contre une policière qu’elle accuse de sa fausse couche
La semaine passée, une femme de 23 ans habitant à Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d'Oise, a porté plainte contre une policière qu'elle accuse d'être à l'origine de sa fausse couche. La vidéosurveillance ne montre toutefois rien de tel.
C’est la semaine dernière qu’une femme de 23 ans, habitante de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise), a déposé plainte contre une policière. La jeune femme accuse la fonctionnaire d’être responsable de sa fausse couche alors qu’elle était enceinte de quatre mois et demi. Les faits, rapportés par franceinfo, remontent au jeudi 10 décembre dernier. Ce jour-là, alors que la jeune femme se trouvait avec sa cousine dans un centre commercial, deux policiers leur avaient demandé de revêtir un masque. Les deux femmes s’étaient exécutées, et l’une des policières d’avoir alors voulu procéder aux verbalisations.
Après son interpellation, elle souffre avant de faire une fausse couche
Un peu plus tard, nous dit-on, la même policière avait tenté d’interpeller les deux cousines pour “outrage”. La jeune femme dit avoir vu sa cousine plaquée au sol, et elle poussée contre un mur : “Pendant qu’elle me poussait contre le mur je lui disais ‘Je suis enceinte, je suis enceinte'”. Des propos qui n’auraient pas fait réagir la policière, jusqu’à ce qu’une collègue ne les sépare. Après quatre heures de garde à vue, la femme de 23 ans avait été relâchée. Suite à des douleurs et des consultations, elle avait été hospitalisée. Si elle a accouché le 21 décembre dernier, son bébé n’a pas survécu.
La vidéoprotection ne met pas en cause la policière
Pour Me Vincent Bregnhart, avocat de la plaignante, le lien de cause à effet est évident : “Lorsque vous avez déjà un certificat d’ITT de huit jours et que ces premières douleurs entraînent une hospitalisation et que cette hospitalisation est continue et donne lieu à ce que [ma cliente] accouche d’un enfant mort-né, ça fait beaucoup.” Une enquête administrative a été ouverte et confiée à l’IGPN, la “police des polices”. Une source proche de l’affaire a indiqué à nos confrères que le visionnage de la vidéoprotection du centre commercial n’a révélé aucun coup qui pourrait mettre en cause la policière. La jeune femme devra elle-même se présenter devant la justice le 6 juillet prochain suite à la plainte déposée par la policière pour “outrage à agent”.