Val-de-Marne : la principale d’un collège étranglée par une mère d’élève
Lundi, un collège de Champigny, dans le Val-de-Marne, a une nouvelle fois été le théâtre d'incivilités. La principale de l'établissement aurait ici été étranglée par une mère d'élève à l'annonce de l'exclusion définitive de son fils.
Lundi au collège Willy-Ronis à Champigny, dans le Val-de-Marne, la principale de l’établissement aurait été étranglée par une mère d’élève. Le Parisien rapporte que l’adolescent, scolarisé en 5e, venait d’être exclu à titre définitif du collège sur décision du conseil de discipline. C’est en prenant connaissance de l’énoncé que la mère du collégien se serait jetée sur la principale. Cette dernière a depuis déposé plainte.
La mère aurait étranglé la principale en apprenant l’exclusion de son fils
Ces faits d’incivilité apparaissent comme les derniers en date d’une série remontant jusqu’à au moins septembre dernier. Le 17 de ce mois-là, un élève avait alerté ses parents qu’il venait de se faire voler son sac. Son père et sa mère s’étaient ensuite rendus devant le collège, et le premier d’avoir escaladé la grille avec une machette cachée dans un chiffon. Les forces de l’ordre étaient cependant intervenues pour le désarmer à temps. Le 22 novembre dernier, un surveillant s’était interposé lors d’un lynchage dans la cour de récréation. S’il avait extirpé la victime de cette agression, il aurait malgré tout donné un “coup de boule en plein nez” à ce même collégien. Ce surveillant n’a depuis plus été revu dans l’établissement.
Un collège où “la violence s’est totalement banalisée”
Un enseignant déplore l’atmosphère délétère de l’établissement depuis quelque temps : “Dans ce collège, la violence s’est totalement banalisée. Elle est physique avec les élèves, et morale avec leurs parents. Nous, on est là à faire du mieux possible, mais ce n’est pas vraiment notre boulot. A Willy-Ronis, la principale figure d’autorité est devenue la police.” Un élève de 5e délivre un sentiment semblable : “La violence, c’est devenu normal dans cette école. C’est tous les jours.” L’inspection académique a, de son côté et au lendemain de l’agression de la principale, condamné “très fortement toute forme de violence”. Sans toutefois s’exprimer sur les suites de l’enquête de vie scolaire qui avait été promise à l’été dernier.