Val-de-Marne : 4 ans et demi de prison pour la fausse victime du 13 novembre
Pour étayer son histoire, elle avait créé de faux profils Facebook et produit une fausse facture d’achat de billets de concert.
Elle a voulu profiter du malheur des victimes des attentats du 13 novembre pour se refaire une santé financière, elle finira finalement en prison. Une femme qui se faisait passer pour une victime des attaques terroristes de novembre 2015 vient en effet d’être condamnée à quatre ans et demi de prison ferme par le tribunal correctionnel de Créteil (Val-de-Marne) après avoir été indemnisée pour une histoire montée de toute pièce.
Embauchée par l’association d’aide aux victimes
Ce sont nos confrères du Parisien qui relaient l’information. Le tribunal correctionnel a donc prononcé la prison ferme pour cette femme de 49 ans habitante de Maisons-Alfort. Tout commence quelques semaines après les attaques du 13 novembre. Le 16 février 2016, cette dernière se rend au commissariat de Créteil pour porter plainte et se faire connaître comme l’une des victimes des attentats.
Elle raconte comment elle a entendu les balles siffler au-dessus de sa tête alors qu’elle se serait trouvée au bar du Bataclan et surtout, la vision de son ami Gregory gravement blessé ce soir là. Pour tout cela, elle avait reçu 30 jours d’ITT. Mais aucun élément de ce récit qu’elle partage également sur les réseaux sociaux via de faux comptes n’est vrai. Entre-temps, la fausse victime avait réussi à s’intégrer au sein de l’association d’aide aux victimes Life for Paris au point d’en devenir salariée. Ce sont les membres de l’association qui ont fini par douter de la véracité de cette histoire et alerter les autorités.
Problèmes psychologiques
Une fausse facture pour l’achat d’un billet pour le concert des Eagles of Death Metal finira par confondre l’arnaqueuse. Pour son faux témoignage, elle avait reçu 25 000 d’indemnisation du FGTI et 13 000 euros de la part de l’assurance-maladie.
Devant le tribunal, elle a indiqué avoir agi ainsi à cause de difficultés financières. Une expertise psychiatrique commandée par l’avocate de la prévenue a dévoilé que cette dernière souffrait de « troubles identitaires ». Cela n’a pas suffi à convaincre le tribunal.