Vague de chaleur en France : les raisons pour lesquelles ce n’est pas un véritable « été indien »

Image d'illustration. Coucher de soleil sur des collines ondulantesADN
La France connaît cette semaine une vague de chaleur inhabituelle pour la saison, avec des températures largement supérieures aux normales d’octobre. Pourtant, ce phénomène météorologique ne correspond pas exactement à la définition classique de l’"été indien".
Tl;dr
- Températures jusqu’à 35°C attendues fin septembre.
- « Été indien » : terme impropre pour la France.
- Phénomène spécifique à l’Amérique du Nord uniquement.
Des températures estivales pour un mois de septembre
À la terrasse des cafés comme au détour d’une conversation, une phrase risque bien de revenir cette semaine : « Il fait chaud ? Normal, c’est l’été indien ! ».
En effet, ce jeudi 18 et vendredi 19 septembre 2025, la France s’apprête à vivre un épisode particulièrement chaud. Selon les prévisions, le thermomètre pourrait grimper localement jusqu’à 35°C, notamment dans le sud-ouest. Une situation remarquable pour une fin de mois traditionnellement plus fraîche.
L’expression « été indien » : un usage inexact en France
Cependant, si ce mot revient régulièrement dans le langage courant, il mérite d’être éclairci. On l’emploie souvent à tort sur notre territoire pour désigner ces épisodes de chaleur tardive. Pourtant, selon les experts de Météo France, le terme « été indien » ne devrait pas s’appliquer à nos latitudes.
En réalité, ce phénomène météorologique est propre à l’Amérique du Nord. Rappelons d’ailleurs que la célèbre chanson de Joe Dassin évoquait bien « une saison qui n’existe que dans le nord de l’Amérique ».
Là-bas seulement : un phénomène précis et rare
Pour parler avec rigueur d’été indien, il faut réunir plusieurs conditions précises observées au Canada ou aux États-Unis. Il s’agit toujours d’une période de gel suivie par une hausse exceptionnelle des températures – généralement entre quatre et six degrés au-dessus des normales.
Ce contraste saisissant appartient donc aux particularités du climat nord-américain.
L’Europe face à ses propres caprices climatiques
En France, bien qu’on partage la latitude du sud du Québec, notre climat reste nettement moins continental et davantage soumis à l’influence océanique. La conséquence ? Les gelées y surviennent plus tardivement et les redoux automnaux sont moins marqués qu’outre-Atlantique. D’ailleurs, les spécialistes rappellent que la variabilité climatique est bien moindre sur l’Hexagone que sur le continent américain ; si bien qu’un véritable épisode « été indien » – au sens strict – demeure très improbable chez nous.
Pour désigner ces épisodes doux en arrière-saison, les météorologues recommandent plutôt d’utiliser des expressions telles que :
- Arrière-saison estivale
- Douceurs automnales
Autant de nuances qui invitent à repenser nos mots… sans rien enlever au plaisir d’un café en terrasse sous un soleil inattendu.