Vaccin contre le zona : Un bouclier potentiel contre Alzheimer ?
Selon des recherches britanniques, le vaccin recombinant contre le zona pourrait diminuer le risque de contracter des formes de démence, dont la maladie d'Alzheimer, qui concerne 1% des personnes âgées de 80 ans et plus en France. Quelles pourraient être les implications de cette découverte ?
TL;DR
- Le vaccin Shingrix contre le zona pourrait retarder la démence.
- Les scientifiques d’Oxford ont comparé les effets de deux vaccins dans une étude.
- Une hypothèse évoque l’inhibition du virus ou des effets bénéfiques sur la santé cérébrale.
L’université prestigieuse d’Oxford aurait-elle fait une avancée notoire dans le combat mondial contre la démence ? C’est ce que laisse entendre une étude récemment publiée dans la revue Nature.
Shingrix : un vaccin novateur contre le zona
Le Shingrix, autorisé en France depuis le mois de mars, s‘avère être bien plus qu’un simple vaccin contre le zona. Selon les chercheurs d’Oxford, il pourrait permettre de retarder l’apparition de la démence de 5 mois environ.
L’équipe a ainsi saisi la chance de comparer les effets de deux vaccins différents sur un échantillon de 208 000 Américains.
De Zostavax à Shingrix : un pas vers la prévention de la démence ?
Au cours de leur étude, les scientifiques ont constitué deux groupes de sujets. Le premier groupe a reçu le vaccin Zostavax entre 2014 et 2017. Le second a bénéficié du Shingrix, un vaccin plus récent et plus efficace, entre 2017 et 2020. Grâce à une observation sur six années, l’équipe a pu collecter des données encourageantes.
Une avancée prometteuse pour la santé publique
Le Shingrix, selon les observations, a montré une réduction du risque de démence de 17%, soit un retard d’apparition de la maladie neurodégénérative de 164 jours voire plus chez les femmes.
Comprendre le mécanisme
Si ces conclusions donnent de l’espoir, une question demeure pour John Todd, co-auteur de l’étude : « La question clé est maintenant de savoir comment le vaccin protège contre la démence. Une possibilité est que l’infection par le VVZ augmente le risque de démence et que donc, en inhibant le virus, le vaccin réduit ce risque. »
Une autre hypothèse suggérée est que le vaccin pourrait contenir des agents chimiques bénéfiques pour la santé cérébrale. Quoi qu’il en soit, le vaccin Shingrix apporte une nouvelle piste prometteuse de recherche.