Vacances scolaires : seriez-vous prêt pour deux zones seulement et des dates partagées ?

Image d'illustration. Une famille profite de ses Cheques vacances et attend sur le quai d'une gareADN
Le calendrier scolaire pourrait bientôt être repensé avec la réduction à deux zones de vacances et une harmonisation des semaines communes. Cette proposition vise à simplifier l’organisation des congés pour les familles, les enseignants et les professionnels du tourisme.
Tl;dr
- Réforme envisagée : deux zones de vacances scolaires.
- Objectif : faciliter les regroupements familiaux nationaux.
- Sensibilités : tourisme, syndicats et familles divisés.
Un projet sensible pour le calendrier scolaire
Au cœur de la réflexion menée ces dernières semaines par la Convention citoyenne, une proposition fait déjà grincer des dents. L’idée d’un passage à seulement deux zones pour les vacances de février et de Pâques – contre trois actuellement – suscite un débat vif. Portée par une volonté de « remettre l’enfant au cœur de la société », selon le Conseil économique, social et environnemental (Cese), cette mesure apparaît parmi les vingt pistes prioritaires soumises au gouvernement.
L’argument des familles séparées et l’avis des experts
Derrière ce possible bouleversement du calendrier se cache un objectif affiché : offrir aux enfants issus de familles séparées, souvent réparties sur différentes régions, la possibilité de partager plus aisément leurs vacances. Cette réforme viserait à garantir que tout le territoire puisse bénéficier, à certains moments clés, de congés communs. Une organisation qui permettrait également de tendre vers un rythme plus régulier – « sept semaines de cours, deux semaines de vacances » –, comme le préconisent certains chronobiologistes. L’idée semble séduisante sur le papier, mais elle n’est pas sans conséquences concrètes.
Entre intérêts économiques et logistique familiale
Reste que cette modification soulève aussi nombre d’interrogations. Les professionnels du tourisme, déjà fragilisés par la saisonnalité des flux, redoutent l’impact d’une concentration accrue des vacanciers sur moins de périodes. Du côté des syndicats enseignants et même chez Bison futé, les inquiétudes se multiplient quant à une possible désorganisation logistique ou à un afflux massif sur les routes.
Pour beaucoup de parents et d’enfants, la question reste ouverte : serait-il vraiment plus simple d’organiser ses congés en n’ayant que deux zones ? Faut-il craindre davantage d’embouteillages ou y voir l’opportunité rare de réunir cousins et fratries dispersés aux quatre coins du pays ? Certains avancent que cela compliquerait leur quotidien ; d’autres y voient au contraire un gain évident pour la vie familiale.
Vers une décision attendue… ou controversée ?
Difficile toutefois d’oublier que la réforme rappelle celle des rythmes scolaires portée – sans succès durable – sous François Hollande. Si le président actuel, Emmanuel Macron, affirme vouloir éviter les erreurs passées, le débat reste entier. Entre nécessité d’innovation éducative et poids des habitudes françaises, la question mérite sans doute d’être posée à chacun : « Deux zones, c’est mieux que trois ? Et pourquoi ? ».