Des utilisateurs de Twitter bloqués par Trump saisissent la justice
Juristes et twittos invoquent le droit à la liberté d'expression garanti par la Constitution et le fait que le compte du président est une source d'information publique.
La plainte a été déposée en bonne et due forme devant un tribunal de New York, et c’est le Knight First Amendment Institute qui en est à l’origine.
L’organisme, qui défend la liberté d’expression sur Internet, entend défendre les utilisateurs de Twitter que le président n’hésite pas à bloquer dès lors qu’ils s’avèrent trop critiques à son égard.
Au nom du Premier amendement
Dans le courant du mois de juin, l’institut a fait parvenir une lettre au président, lui demandant de débloquer les utilisateurs critiques. Aucune réponse n’étant parvenue, l’affaire la justice a donc été saisie.
L’organisme explique via un précise la forme que revêt désormais le compte du président. Selon ses juristes, il est “devenu une source importante d’actualités et d’informations sur le gouvernement, et un forum important de discussion par, avec ou sur le président. Le Premier amendement s’applique à ce forum numérique de la même façon qu’il s’applique aux réunions publiques de mairie ou de conseil scolaire”.
Sept twittos représentés
C’est au nom de 7 internautes bloqués que le plainte a été déposée. Elle vise directement, outre le président, le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer et Daniel Scavino, en charge des réseaux sociaux de la Maison-Blanche.
Et l’institut a un autre argument de poids : la Maison-Blanche a elle-même indiqué que les tweets du présdient ont valeur de communiqués officiels. Ils doivent ainsi être conservés comme archives présidentielles, une demande dûment faite par les Archives nationales il y a quelques mois.
Mais une telle procédure peut-elle aboutir ? Loin s’en faut puisqu’un internaute, même bloqué, peut encore en se déconnectant simplement du réseau social, lire les tweets de son président.