Une vente aux enchères d’instruments de torture, ça vous tente ?
Du 1er au 5 avril se tiendra une vente aux enchères particulière : une collection complète d'instruments de torture, recueillie par Meyssonnier.
La vente aura donc lieu ce dimanche, à Paris. La collection appartenait à Fernand Meyssonnier, mort en 2008. Il était parmi les deniers exécuteurs en chef des arrêts criminels français (ce qu’on traduira par bourreau). Mais surtout, c’était un très grand amateur d’objet de torture. Il avait même créé un petit « musée des horreurs ». Sa collection de près de 350 objets sera vendue à l’hôtel Salomon de Rotschild. Au programme : baignoire en fer, chargée de récupérer les têtes coupées, boulet de bagnard, ceinture de chasteté (en tôle de fer), écrase main, fouet… Toute la panoplie du parfait bourreau psychopathe. À noter toutefois que sa guillotine de 4 mètres de haut, simple reproduction, a été retirée des enchères.
Évidemment, cette vente soulève un concert de protestations. Que ce soit de la part du MRAP, d’Amnesty International, de personnalité comme l’historien Gilles Manceron… Ils ont d’ailleurs rédigé un communiqué dénonçant « l’aspect ignoble, morbide, d’une telle vente ». Henri Pouillot, du MRAP, pose d’ailleurs une question pertinente : « À qui est adressée cette vente ? Qui va acheter cette collection ? Des vampires ? Des fous ? Des barbares ou des gens normaux comme vous et moi? »
Ce qui est clair, c’est que la collection d’objets de tortures d’un ancien bourreau, c’est suffisamment morbide pour attirer beaucoup de monde.