Une simple prise de sang plus efficace qu’un médecin pour détecter Alzheimer
Affectant 32 millions d'individus à travers le globe, la détection de la maladie neurodégénérative reste un défi. Toutefois, cette recherche ouvre une piste innovante. Quelles avancées en attendre ?
TL;DR
- Une prise de sang permettrait de détecter la maladie d’Alzheimer avec une précision de 90%.
- Ces tests sanguins ne sont recommandés qu’aux personnes présentant déjà des symptômes de déclin cognitif.
- La maladie d’Alzheimer peut être retardée grâce à un mode de vie sain.
Une percée prometteuse dans le diagnostic de l’Alzheimer
Une étude suédoise, publiée le 28 juillet, pourrait révolutionner le diagnostic de la maladie d’Alzheimer. Selon ses conclusions, une simple prise de sang permettrait de détecter cette maladie avec bien plus de précision que l’évaluation d’un médecin.
Présenté à la Conférence internationale de l’Association Alzheimer à Philadelphie, le test sanguin affiche un taux de précision de détection de 90%, contre 73% pour les méthodes qualitatives utilisées par les neurologues.
Détection de la protéine Tau : un tournant majeur
La réalisation du test repose sur la détection de l’accumulation de la protéine Tau dans les neurones, une des caractéristiques de la maladie. Les méthodes actuelles pour révéler cette accumulation sont « coûteuses et pas fiables à 100% », selon l’association France Alzheimer. Une réalité, qui jusqu’à récemment, semblait tout bonnement impossible.
Des restrictions à considérer
Malgré cette avancée, les experts médicaux mettent toutefois en garde. « Les patients doivent continuer à recevoir les soins standards actuels, qu’il s’agisse de soins spécialisés ou de soins primaires », a insisté le Dr Oskar Hansson, coauteur de l’étude. Il recommande que ces tests sanguins soient proposés uniquement aux personnes présentant déjà des symptômes de déclin cognitif.
Vie saine : une barrière contre la maladie
Alors que la maladie d’Alzheimer peut se développer pendant des années sans symptômes apparents, « un niveau élevé de stimulation cérébrale », « une activité physique » et « le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires » comme l’hypertension ou le diabète sont préconisés par l’Assurance maladie pour retarder son apparition.