Une sénatrice propose de baisser la retraite de parents violents ou ne payant pas leur pension alimentaire

Photo d'illustration. Le Sénat (détail)Pixabay.com / CC0 Public Domain
La sénatrice Annick Billon a déposé deux amendements visant à baisser la retraite des parents reconnus coupables de violences sur leurs enfants et ceux ne payant pas leur pension alimentaire.
Alors que la brûlante réforme des retraites s’apprête à passer en commission des Affaires sociales, plusieurs modifications plus ou moins notables sont demandées. Parmi elles, la baisse de la retraite pour les parents condamnés pour des violences sur leurs enfants ou ne réglant pas leur pension alimentaire. BFMTV.COM rapporte que c’est la sénatrice UDI Annick Billon qui est à l’origine de ces deux amendements.
Parents violents : une sénatrice centriste veut en finir avec certaines majorations ou bonifications
Les requêtes de la centriste visent à priver de “l’’ensemble des majorations ou bonifications” des trimestres liées aux enfants toute personne condamnée pour violences ou maltraitance sur sa progéniture. Même chose pour un refus de payer une pension alimentaire à un(e) ex-conjoint(e).
Chaque année, 300 000 pensions alimentaires ne sont pas versées
Le ministère de la Justice indique que chaque année, 300 000 personnes qui devraient s’acquitter d’une pension alimentaire ne répondent pas présent à cette obligation. En France, environ un million de parents bénéficient d’une pension alimentaire, au montant moyen de 170 euros par enfant et par mois.
50 000 enfants victimes de maltraitances par an
Concernant les cas de maltraitances sur des enfants, on en déplore 50 000 par an, et tous les 5 jours, une victime meurt sous les coups ainsi infligés. Auprès de Public Sénat, l’instigatrice de ces amendements est apparue confiante quant à leur validation, déclarant ainsi que les membres du gouvernement sont “plutôt ouverts”. Elle ajoute que le but de la Première ministre Élisabeth Borne est de “voter un texte”, laissant entendre que des discussions et des compromis sont encore possibles dans le contexte actuel.