La goutte est une affliction qui touche un Polynésien sur sept. Cette réalité pose la question : comment lutter efficacement contre cette maladie sur ce territoire ?
Tl;dr
- Le GHICL réalise des recherches sur la goutte en Polynésie française.
- La goutte est influencée principalement par le facteur génétique.
- Elle n’est pas bien traitée en Polynésie française.
- La goutte nécessite une prise en charge sérieuse.
Le GHICL démontre la prévalence de la goutte en Polynésie française
Le Groupement des hôpitaux de l’institut catholique de Lille (GHICL) a mené d’importantes recherches sur la goutte. L’enquête a été réalisée par sept infirmiers auprès de plus de mille patients en Polynésie française. “Une personne sur sept vivant sur ce territoire est touchée par la goutte, ce qui constitue la plus haute fréquence mondiale“, a révélé le communiqué de presse de l’institution.
La goutte : une maladie sous-estimée
La goutte est une pathologie mal traitée en Polynésie française. “Seul un patient sur trois vivant dans ce pays est traité”, malgré la forte présence de la maladie.
La goutte, se manifestant par des inflammations articulaires douloureuses causées par un dépôt de cristaux d’acide urique, est le rhumatisme inflammatoire le plus fréquent au monde.
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La Polynésie française détient le record mondial de la prévalence de la goutte 👉 https://t.co/XQiGSj3iN9 pic.twitter.com/sswSSK7eKd
— GHICL (@ghicl) February 15, 2024
Des facteurs génétiques plus importants que l’alimentation
Autrefois attribuée à un mode de vie malsain, notamment une mauvaise alimentation ou une consommation excessive d’alcool, de récentes recherches du GHICL tendent à démontrer que le facteur génétique est prépondérant dans l’apparition de la goutte.
“Notre étude a également permis de découvrir un potentiel gène responsable de la goutte” , rapporte le Pr. Tristan Pascart, responsable de l’étude, soulignant ainsi le possible développement de nouveaux médicaments.
La nécessité d’une prise en charge adaptée
“La goutte mérite d’être soignée comme n’importe quelle autre maladie, sans culpabiliser les malades”, souligne le Pr. Pascart. Concluant ainsi sur l’importance d’une prise en charge sérieuse et propre à cette maladie, au lieu de la stigmatisation communément associée à elle.